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Un parc et un lien de transport actif près du REM à Kirkland

Représentation d’une station du nouveau réseau (Groupe CNW/CDPQ Infra) Photo: Collaboration spéciale/CDPQ Infra

Le ministère des Transports et la Ville de Montréal ont annoncé mardi avoir conclu une entente afin de créer un parc et un corridor destiné aux piétons, aux cyclistes et aux autobus dans le secteur de l’Anse-à-l’Orme. La voie permettra d’accéder à la gare Kirkland du Réseau express métropolitain (REM).

Le terrain que Montréal pourra occuper «à des fins de parc pour les 50 prochaines années» est l’emprise qui devait servir à raccorder l’autoroute 440 à la 40 dans l’ouest de l’île. «Le droit d’occupation nous permettra d’aménager un parc qui nous est cher, celui de l’Anse-à-l’Orme. Une partie de l’emprise sera aménagée pour permettre l’accès à ce parc», a souligné la mairesse Valérie Plante.

Toutefois, elle n’était pas en mesure de préciser quelle proportion de l’emprise serait transformée en parc ou si du développement immobilier ou des rues pourraient voir le jour sur ce terrain. «On est en train de décider les paramètres du parc», a-t-elle indiqué. Ce qui est «ferme» est l’aménagement d’une «piste polyvalente», comprenant une voie réservée de 1,2 km pour autobus et une piste cyclable. La circulation automobile sera interdite.

Si ce corridor nord-sud est situé au nord de l’autoroute 40, une passerelle permettra aux piétons et aux cyclistes de passer au-dessus des voies rapides pour rejoindre Beaconsfield, au sud.

Selon le ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, le fait de miser seulement sur le rabattement par autobus et par transport actif permettra d’entrer dans les objectifs de réduction des gaz à effet de serre et de lutte aux changements climatiques. Il a d’ailleurs renvoyé aux calendes grecques le projet de prolongement de l’autoroute 440, le qualifiant «d’idée d’une toute autre époque». «Le choix, c’est du transport collectif. C’est une autre vision, a-t-il plaidé. Nous avions dans les cartons un projet qui n’avançait pas parce que personne n’avait envie de le faire avancer. Nous avions une emprise qui était un superbe actif et laissé en friche. Il va maintenant pouvoir être utilisé à des fins d’un parc régional et servir à l’accès stratégique d’une station du REM.»

Ce projet est «de l’ordre de 10 M$», a avancé M. Coiteux, précisant qu’il s’agissait «d’évaluations préliminaires». Si le ministère des Transport assumera ces coûts, c’est Montréal qui mènera les travaux.

Plusieurs résidants du secteur souhaitaient voir un boulevard urbain aménagé à cet endroit. Le maire de Pierrefonds-Roxboro, Jim Beis, s’est dit «choqué» par le choix de l’équipe de la mairesse Plante d’exclure complètement les voitures. «On voit encore que l’administration est déconnectée de la réalité de l’ouest-de-l’île. On a complètement enlevé les autos sur un boulevard éventuel. Pour aller prendre le REM en auto, ça va obliger les gens à déborder dans les rues résidentielles», déplore-t-il.

Le maire de Kirkland, Michel Gibson, a pour sa part déclaré être «complètement satisfait» du projet «pour le moment». «C’était essentiel d’avoir un lien pour les autobus qui se rende à la station», a-t-il soutenu.

La fin du projet de Pierrefonds-Ouest?
Bien qu’il insiste pour dire que ce sont «deux projets distincts», Jim Beis considère que le boulevard urbain était «une condition pour avoir un développement» dans Pierrefonds-Ouest. Un promoteur prévoit construire dans ce secteur près de 5500 logements, un projet auquel s’est maintes fois opposée Valérie Plante alors qu’elle était dans l’opposition à l’hôtel de ville.

«Je ne peux pas prédire qu’il y aura ou non un développement dans l’ouest. On ne peut rien faire dans Pierrefonds-Ouest si on n’a pas le boulevard urbain», a martelé M. Beis, qui précise que même sans nouveau développement, le boulevard est nécessaire et réclamé par ses citoyens.

Valérie Plante n’a pas voulu sonner le glas du projet immobilier. «Ce n’était pas tant une condition que l’une des propositions liées à ce développement. Ultimement, c’est Montréal et l’agglomération qui décident ce qui doit être créé sur son territoire, a-t-elle souligné. On n’est pas fermé à du développement immobilier, mais on va commencer par faire le plan [du parc].»

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