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Nos photos préférées aux Archives de Montréal

Si vous n’êtes encore jamais allé au bureau des Archives de Montréal, je vous suggère une petite visite. Situé au sous-sol de l’hôtel de ville, on y a accès à une foule de catalogues de photos prises par les différents photographes de la ville. Voici celles qui ont retenu notre attention.

Policiers. Qui se rappelle que dans les années 1930? Il fallait encore faire appel à un policier si l’on voulait abattre son cheval! D’un autre côté, peut-être qu’en 2091, les Montréalais seront surpris d’apprendre qu’en 2011, le SPVM organisait des cliniques d’installation pour faire vérifier que les sièges d’auto pour bébé était bien attaché!

Visiblement à cette époque, les policiers n’étaient pas encore équipés de la «cloche à chevaux». L’objet consistait en un canon de 9 pouces comprenant une cartouche spéciale. À l’extrémité du canon, une cloche de cuivre qu’on positionnait sur le crâne de l’animal. La mise à feu s’effectuait en appliquant un coup de maillet sur le percuteur, indique une capsule historique dans le journal interne du SPVM.

Égouts. Avant les années 1860, les égouts se déversaient uniquement dans le port. Heureusement que Montréal comptait alors moins de 85 000 habitants. «Mais comme ces rejets commençaient à créer des problèmes, la Ville a commencé, à cette époque, à jeter les bases du réseau qu’on connaît encore aujourd’hui», note Michèle Dagenais, auteure du livre Montréal et l’eau.

Cette photo a été prise en 1939, à l’est de la rue Molson, un moment où la construction du réseau était bien avancée. Il faudra attendre l’inauguration de l’usine de traitement des eaux usées en 1984 pour que Montréal commence à arrête d’envoyer directement ses égouts dans les cours d’eau sans avoir effectué de traitement préalable.

De nos jours, la Direction de l’eau traque encore les raccordements inversés d’égouts qui font que les eaux grises de certains citoyens s’en vont directement dans les cours d’eau. L’autre défi de la Ville, en 2011, consiste à construire quatre énormes bassins de rétention d’ici 2015 (148 M$!) pour éviter qu’en cas de fortes pluies, les eaux usées ne se déversent dans le fleuve ou la rivière des Prairies. Malgré sa taille, la capacité de traitement de l’usine de traitement des eaux usées a ses limites.

**Pour les personnes intéressées par l’histoire du Fleuve, Mme Dagenais donne une conférence dimanche 21 août dans le cadre du Festival du bateau classique de Montréal.

Pompiers. En 1938, le Service des incendies de Montréal vient à peine d’abandonner ses derniers chevaux. À cette époque, en cas d’incendie, il fallait utiliser pas moins de trois camions! Un pour l’échelle, un pour transporter les boyaux et un pour transporter l’eau.

À l’époque, le service comptait 889 employés et l’horaire de travail comptait 78 heures! Il faudra attendre encore 52 ans pour voir la première femme pompier à Montréal (1990).


Déneigement.
Croyez-vous qu’en 1930, avec ce type de matériel, le déblaiement des rues était terminé cinq jours après une grosse tempête? Faut croire que les Montréalais devaient être plus patients en 1930…

Il est intéressant aussi de constater que la francisation était à l’époque encore loin d’être une priorité, puisque la carriole de ramassage arbore fièrement le City of Montreal, une chose impensable aujourd’hui.

Téléphone. En 1956, si vous cherchiez à appeler quelqu’un à l’Hôtel de Ville, il aurait fallu passer par un des téléphonistes pour quelle fasse les bons branchements. C’était il y a à peine 55 ans  et pourtant ça semble bien loin!

Aujourd’hui un téléphone sert de calculatrice, de réveil, de lampe de poche, d’appareil photo, de caméra vidéo, d’ordinateur, de radio, d’enregistreuse, d’agenda, et d’accessoirement à organiser des révolutions!

Photos : Archives de Montréal

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