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Un «grand chantier» pour mieux représenter la jeunesse à la Ville de Montréal

Le conseiller associé à la jeunesse au comité exécutif, Hadrien Parizeau Photo: Mario Beauregard / Métro

Montréal a lancé mardi un «grand chantier» pour assurer une meilleure représentativité des citoyens de 18 à 35 ans au sein des instances décisionnelles et consultatives de la Ville. Objectif : stimuler davantage de nominations de postes dédiés à la jeunesse au sein de ces organisations, en exigeant des comptes rendus de la situation à chaque année.

«C’est un cinquième de la population montréalaise. Ce chiffre-là parle de lui-même. Les jeunes peuvent s’impliquer. Leur faire une place, c’est toujours positif», a expliqué à Métro le conseiller associé à la jeunesse au comité exécutif, Hadrien Parizeau.

Montréal a l’intention de travailler «en collaboration» avec le Service du greffe et des affaires juridiques pour agir au sein des sociétés où elle a un pouvoir de nomination. «On veut s’assurer qu’au renouvellement des mandats, il y ait une personne de 18 à 35 ans qui entre. C’est un pouvoir d’influence directe», a poursuivi l’élu.

La Ville entend aussi «influencer ses partenaires» avec lesquels elle agit en tant que principal bailleur de fonds. «On essaiera de les amener à diversifier leur conseil d’administration. On s’attend à ce qu’ils agissent concrètement», a illustré M. Parizeau, sans toutefois vouloir mentionner de cibles précises à atteindre.

Les autorités municipales valoriseront également la plateforme Leadership Montréal, une initiative de Concertation MTL qui regroupe quelque 3000 profils compétents de la jeunesse et de la diversité.

«Que ce soit des femmes, des membres de la diversité ethnique ou culturelle, des Innus, des Métis et des jeunes, on va faire la promotion de cette banque de talents pour la faire grandir et la renouveler.» -Hadrien Parizeau, conseiller à la jeunesse

Des jeunes satisfaits, une opposition mitigée
Appelé à réagir, le secrétaire générale de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM), Matis Alali, a expliqué que l’annonce «répond à une revendication que les jeunes avaient déjà faite lors de la dernière campagne électorale municipale, et qui remonte à plusieurs années déjà».

«On est satisfaits. Ça engage la Ville dans une démarche par, pour et avec les jeunes, a-t-il dit. On ne va pas simplement consulter les jeunes, on vient leur garantir une place dans l’appareil décisionnel.»

Même son de cloche pour le président de Force Jeunesse, Daye Diallo. «Il y a un consensus très clair, et il n’y a jamais eu de meilleur momentum politique, parce que l’opposition avait aussi cette idée. C’est le meilleur moment, toutes les associations soutiennent le projet», a-t-il lancé.

Le conseiller dans Côte-de-Liesse, Francesco Miele, a pour sa part réitéré que «l’administration vient appuyer notre motion du 29 mars dernier». «On apprend à travers une annonce de la Ville que nos demandes sont confirmées point par point», a-t-il illustré.

«Ça manque de courtoisie, a-t-il déploré en parlant du fait que personne n’ait contacté l’opposition. Lorsqu’on veut faire de la politique autrement, ce n’est pas la façon de coopérer. Le communiqué de la Ville pourrait presque être considéré comme du copié-collé.»

Une accusation à laquelle Hadrien Parizeau a répondu en affirmant que «ce n’est pas l’opposition qui a tout d’un coup sorti cette idée-là». «C’est un chantier sur lequel on se penchait déjà. Ce sont les groupes jeunesse et étudiants derrière moi qui ont porté ce mouvement-là. L’idée ne vient pas de la semaine passée», a-t-il rétorqué.

«Ce chantier ne doit pas seulement prôner la vertu, il doit accélérer la cadence des nominations. On ne doit pas seulement faire un portrait statistique, on veut des actions», a plaidé Francesco Miele.

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