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Tensions entre Oka et Kanesatake: «on cherche la réconciliation»

De gauche à droite: Ghislain Picard, Régis Labeaume et Konrad Sioui Photo: Métro

Invité à commenter les tensions entre la municipalité d’Oka et Kanesatake lors du Sommet des Premières Nations jeudi, le Grand chef de la Nation huronne-wendat  Konrad Sioui assure qu’il a abordé le sujet à huis clos, en matinée, avec d’autres acteurs du milieu.

«Vendredi sera une journée importante, car on recherche la réconciliation et le respect mutuel. Parfois, il y a des paroles qui dépassent l’entendement, mais qui sommes-nous pour juger et lancer la pierre? On peut s’entêter de part et d’autre, mais ce n’est pas nécessairement la meilleure solution.»

L’un des engagements de la Ville de Montréal, l’an dernier, était d’offrir une formation aux employés concernant les réalités et l’histoire des peuples autochtones.

«Ce que nous avons fait. La Ville a également assuré la coordination du comité de suivi pour la préparation de ce 2e sommet de la réconciliation», rappelle la commissaire aux relations avec les peuples autochtones pour la Ville de Montréal et animatrice de l’événement, Marie-Ève Bordeleau.

«Chaque nation devrait pouvoir tenir un sommet similaire avec le concours des maires et des MRC.» -Konrad Sioui

Plusieurs représentants de communautés autochtones et des maires seront appelés à s’exprimer ce vendredi. Parmi ceux-ci, mentionnons la mairesse Valérie Plante, la ministre des Affaires autochtones Sylvie D’Amours, le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador Ghislain Picard, la mairesse de Chibougamau et membre du conseil d’administration de l’Union des municipalités du Québec Manon Cyr ainsi que le maire des Îles-de-la-Madeleine Jonathan Lapierre.

Une force d’abord

«Les différences entre peuples peuvent devenir une force». Voilà le message du grand chef de la Nation huronne-wendat, Konrad Sioui, à l’ouverture du 2e Sommet des Premières Nations et des municipalités sur la réconciliation qui se tient les 29 et 30 août au Complexe sportif de Wendake, dans la capitale.

Cette seconde rencontre entre des maires et des chefs autochtones, initiée l’an dernier par la mairesse de Montréal, Valérie Plante, à la demande du chef régional Ghislain Picard, vise à créer des liens et à renforcer les relations en tant que partenaires. Il y sera question de la promotion culturelle, le développement économique, la protection de l’environnement et la jeunesse. «Les mairies, les programmes provinciaux et les municipalités, on n’a jamais connu ça beaucoup. Cela nous permet de mieux saisir ces réalités et, de part et d’autre, de mieux s’expliquer chacun notre côté pour être en mesure de mieux nous connaître», poursuit Konrad Sioui.

Mme Bordeleau souligne que plusieurs maires et chefs de Nations ne s’étaient jamais assis à une même table auparavant. «L’an dernier, ils ont discuté de développement économique, de la formation des employés des municipalités, et comment mieux desservir les résidents des Premières Nations qui vivent en milieu urbain.

Le maire de Québec, Régis Labeaume, a pour sa part profité de l’occasion pour déplorer le comportement du président américain, Donald Trump qu’il juge malsain. «Trump libère de mauvais sentiments sur beaucoup d’individus et moi je trouve ça dangereux. Nous, ce qu’on fait, c’est d’être vigilant par rapport à notre voisinage et nos relations. Nous faisons bien de le faire.»

Il rappelle que la culture, le développement économique et la protection de l’environnement sont des thèmes rassembleurs qui unissent toutes les forces pour le mieux-être des enfants.

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