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Prolongement du SRB jusqu’à Notre-Dame: une «victoire» pour Hochelaga, dit QS

Le député de Québec solidaire, Alexandre Leduc, lors dune mêlée de presse en février dernier. Photo: Courtoisie

Le prolongement du Service rapide par bus (SRB) jusqu’à Notre-Dame, qui a été confirmé dimanche, est une «belle victoire» pour Hochelaga, selon le député de la circonscription, Alexandre Leduc. Mais ce dernier somme maintenant le gouvernement «d’intégrer» cette expansion dès la première phase des travaux, qui doit relier le métro Pie-IX au secteur de Laval.

«Ce serait souhaitable qu’on prolonge jusqu’au bout avant de mettre en branle le projet. L’objectif est qu’il n’y ait pas de délais entre la fin de la phase A et de le début de la phase B des travaux», explique l’élu de Québec solidaire (QS) en entrevue à Métro.

Impliqué dans ce dossier depuis plusieurs mois, M. Leduc dit craindre un «manque de service en transport collectif» dans le secteur si le prolongement jusqu’à Notre-Dame ne figure pas d’emblée dans les cartons.

«On peut s’attendre à ce qu’il ait moins de fréquences de la ligne 139 avec l’arrivée du SRB, sauf que si le prolongement tarde, on se retrouve avec une desserte beaucoup moins intéressante, analyse-t-il. C’est une crainte qu’on a.»

Dimanche, la ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, a confirmé que le SRB sera prolongé vers le sud, en marge d’une visite à Pointe-aux-Trembles pour dresser un bilan des activités de la navette fluviale.

Refuser ce prolongement «aurait été un non-sens», a d’ailleurs indiqué la ministre à ce moment. Le service, qui comprenait au départ 11 km sur le boulevard Pie-IX, verra donc son trajet rallongé d’au moins une dizaine de kilomètres.

Dans Hochelaga-Maisonneuve, près de 200 résidents avaient écrit une lettre à la ministre pour que celle-ci appuie ce projet d’expansion au sud.

Encore des défis

Maintenant que le prolongement jusqu’à Notre-Dame est gagné, le travail ne s’arrête pas là pour autant, d’après Alexandre Leduc. Il entend organiser des rencontres entre les principaux acteurs concernés dans les prochaines semaines pour mieux définir les enjeux.

«L’une des raisons qui fait que le projet n’a pas été conçu d’origine jusqu’à Notre-Dame, c’est qu’il y a beaucoup de comités de parents qui ont des craintes légitimes pour leur sécurité et celle de leurs enfants.» -Alexandre Leduc, député de QS dans Hochelaga-Maisonneuve

À l’époque, le député avait tenté en vain de faire rencontrer les comités de parents avec le bureau de projet du SRB. Mais celui-ci lui avait répondu qu’il n’était pas en mesure de le faire, le prolongement jusqu’à Notre-Dame n’étant pas «officiellement» dans son mandat.

«Maintenant que ce l’est, je compte rappeler tous ces gens-là pour qu’on parle ensemble des craintes, qu’on présente les nouvelles façons sécuritaires d’opérer un SRB aujourd’hui. J’envisage aussi une assemblée publique dans Hochelaga», soutient l’ancien syndicaliste.

Des doutes sur le REM

S’il dit vouloir plus de transport collectif dans l’Est, Alexandre Leduc avoue avoir «un malaise avec le modèle d’affaires du REM».

«Tout le monde veut plus de mobilité, mais la façon dont le REM a été conçu par rapport à la Caisse de dépôt qui vise à faire du profit, ça pose des questions. Est-ce que c’est ça qu’on veut vraiment en transport collectif? Il y a encore des discussions à avoir», explique-t-il.

Le SRB doit voir le jour à l’automne 2022. La Société de transport de Montréal (STM) prévoit une fréquentation de plus de 70 000 passagers quotidiennement.

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