Nouvelle offensive en faveur des lapins domestiques

Un organisme demande aux citoyens d’écrire à leurs élus pour une problématique passée largement sous le radar dernièrement: l’interdiction des lapins domestiques.

De nombreuses municipalités considèrent les lapins domestiques comme des animaux de ferme dédiés à l’élevage. Ils sont donc interdits, sauf en milieu agricole. C’est le constat de l’Association québécoise de protection des lapins.

«À la suite de nombreuses inquiétudes par les citoyens de Longueuil l’année dernière, nous nous sommes penchés sur cette problématique en entamant des discussions avec les municipalités concernant leurs règlements sur les êtres animaux de leur territoire», explique l’association dans un communiqué émis jeudi.

À Longueuil, par exemple, le règlement stipulait qu’il est «interdit de garder, maintenir ou posséder un animal de ferme […] tels qu’un cheval, une bête à cornes (bovin, ovin, caprin) un porc, un lapin, un coq, un poule, un canard, une oie, un dindon.»

Pourtant, le lapin est le troisième animal domestique préféré des Québécois, après les chats et les chiens. Longueuil a accepté de revoir son règlement.

Les conseils de l’AQPL

L’association conseille d’ailleurs les villes d’autoriser «un nombre maximal de deux lapins, comme c’est déjà le cas pour les chats et les chiens». Elle suggère aussi qu’il y ait une exigence de stérilisation afin d’éviter la «reproduction abusive».

C’est d’ailleurs à cette condition que le lapin a pu faire son entrée dans la réglementation animalière montréalaise. La métropole stipule en effet que tout lapin domestique doit être stérilisé «dans les 15 jours suivant son acquisition». Sans quoi il pourra être saisi.

Sur la Rive-Sud, la SPCA Rousillon ne voit toutefois pas de réelles mesures prises à l’encontre des lapins domestiques. Dans un article de l’hebdomadaire Le Reflet paru en octobre, le directeur Pierre Bourbonnais affirme ne jamais avoir entendu parler du règlement municipal.