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REM: la fermeture du tunnel du mont Royal reportée au printemps

Maquette montrant un train du REM sur un pont
Les rendus architecturaux de différentes stations et ouvrages d'art du futur Réseau express métropolitain (REM) Photo: (Photo: Gracieuseté - CDPQ Infra)

Les chamboulements appréhendés par les usagers du train de banlieue auront lieu au printemps plutôt qu’au retour des vacances. La fermeture du tunnel du mont Royal, nécessaire pour permettre la construction du Réseau express métropolitain (REM), a été reportée au mois de mars.

La Caisse de dépôt et de placement du Québec (CDPQ-Infra), qui est derrière le projet, en a fait l’annonce par communiqué mardi. L’organisation a également ajusté son budget de construction. Le coût total du projet grimpe maintenant à 6,5 G$, soit 230 M$ de plus que prévu.

L’échéancier global de ce nouveau mode de transport serait toutefois maintenu, a avancé la CDPQ. À l’automne, la Caisse et le consortium NouvLR, qui est en charge des travaux, s’étaient défendus de devoir repousser l’ouverture du REM en raison de problèmes liés au tunnel du mont Royal.

La réfection du passage souterrain entraînera l’arrêt d’une portion de deux tracés de trains de banlieue. De nombreux utilisateurs des lignes Deux-Montagnes et Mascouche appréhendaient cette fermeture depuis son annonce. Un groupe de citoyens a d’ailleurs entamé une demande d’action collective cet été afin de contester les «préjudices» apportés par les diverses mesures d’atténuation prévue pour 2020.

Le mois dernier, Québec avait confirmé qu’un système de bus alternatif serait mis en place dès le début de l’année pour permettre aux usagers du train de banlieue de se rendre au centre-ville. Une voie de contournement ferroviaire pour la ligne Mascouche doit également être ouverte.

Des diminutions de tarifs doivent aussi être implantées début 2020 pour les usagers touchés.

«Cadeau de Noël»

François Levac, un utilisateur de la ligne de train Deux-Montagnes, se dit «très satisfait» des développements.

«J’étais un peu sceptique par rapport aux deux transferts de modes de transport. En tout cas, c’est un beau cadeau de Noël», a confié le résidant de Pierrefonds-Roxboro à Métro.

Même son de cloche du côté de Magali Barré, la citoyenne derrière le recours collectif contre le REM.

«On va se sauver de l’hiver. […] Ça va nous éviter de vivre les transferts dans la grosse neige et le grand froid», a-t-elle indiqué.

«Ça prouve que l’impossible est possible. Ils nous disaient depuis le début que ce serait impossible de reporter.» – Magali Barré, utilisatrice de la ligne Deux-Montagnes

Action collective

L’action collective déposée contre le gouvernement et de la CDPQ se trouve toujours en processus d’autorisation.

L’un des avocats de la partie demanderesse, Gérard Samet, voit toutefois dans la décision de la Caisse une réaction au processus juridique.

«Les mesures que nous avons prises sont probablement le bâton qui a fait bouger nos adversaires», a soutenu l’avocat au bout du fil, mardi.

«Je pense qu’on peut s’attribuer le mérite d’avoir mis le spotlight sur ce projet-là, a affirmé Magali Barré. Est-ce qu’ils ont craint de la mauvaise presse en janvier? Ce qui est sûr, c’est que ça ne s’est sûrement pas fait sur un coup de tête.»

Le temps supplémentaire permettra au ministère des Transports (MTQ) de revoir ses mesures temporaires, propose la résidante de Laval.

«On a une opportunité de faire mieux. J’en appelle au MTQ, à la ministre [Chantal] Rouleau et au ministre [François] Bonnardel de revenir à la planche à dessin», a-t-elle suggéré.

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