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La Fondation du CHU Sainte-Justine demande l’aide de la population

Le CHU Sainte-Justine Photo: Archives Métro

La Fondation du CHU Sainte-Justine (FCSJ) appelle la population québécoise à l’aide, se disant «très affectée» par les impacts économiques de la COVID-19. Plusieurs infrastructures, dont des laboratoires de recherche, seraient mis en péril actuellement, la capacité de l’organisme à soutenir l’hôpital étant carrément compromise.

«Chaque petit geste compte. Malgré le coronavirus, il y a encore des enfants malades qui ont besoin d’être traités tous les jours, et des familles qui doivent être soutenues», explique à Métro le neurochirurgien pédiatrique de l’établissement, Alexander Weil.

Une campagne de financement «sans précédent» a été lancée mardi pour pallier la problématique, alors que l’annulation du Bal de Sainte-Justine et du Tournoi de golf annuel priverait l’organisme de plusieurs centaines de milliers de dollars. La PDG de la Fondation, Maud Cohen, envisage des baisses de revenus «de 40 à 50%» cette année. Un chiffre qui pourrait s’accentuer si le problème persiste.

«Notre scénario budgétaire réaliste, c’est environ 42% de baisse. On est habituellement autour de 30 M$ de revenus, mais là, on envisage une somme de seulement 16 M$.» -Maud Cohen, PDG de la FCSJ

50 000 donateurs à rejoindre

La Fondation estime à environ 50 000 le nombre de donateurs nécessaires pour renverser la tendance. Aucun «objectif financier» n’est toutefois fixé. Le Dr Weil, lui, s’engage à verser 100 000$ de sa poche quand l’objectif initial sera atteint.

«On a besoin de vous, c’est ça le message. Sinon, ce sont des activités de base qu’on va avoir de la difficulté à financer, dont le centre de recherche, qui est le cœur de Sainte-Justine», renchérit Mme Cohen.

Plusieurs «donateurs désignés» de la Fondation se sont retirés dans les dernières semaines, frappant durement le budget «récurrent» de l’organisme.

Des investissements gouvernementaux en chute

La situation serait d’autant plus précaire que les investissements publics ont largement chuté depuis le début de la crise de santé publique.

«Les gouvernements ont redéployé leurs ressources ailleurs. Ils ont raison, mais pour nous, ça met en péril des projets de recherche essentiels. Ça fragilise également la survie de plusieurs laboratoires. On a besoin de soutien.» -Le Dr Alexander Weil

La population intéressée à soutenir la cause est invitée à se familiariser avec le Fonds d’urgence de la Fondation. Celui-ci servira aux équipes en première ligne, pour assurer les soins prioritaires, mais également aux chercheurs. L’argent sera également redistribué au Fonds d’aide aux familles, dont les besoins sont évalués à 500 000 $ cette année.

«Chaque contribution va nous aider à optimiser les soins, à acheter plus d’équipement et à lancer des projets de recherche qui, ultimement, peuvent nous aider à sauver des vies», illustre M. Weil, qui dirige aussi un laboratoire au CHU Sainte-Justine, dans Côte-des-Neiges.

Une expertise à stimuler

Bon nombre de projets de recherche concernent directement la COVID-19 à Sainte-Justine, selon Maud Cohen, qui y voit là une autre raison de soutenir la Fondation.

L’un d’eux s’attarde présentement au développement d’un protocole sur l’utilisation du plasma chez des patients qui ont guéri du coronavirus, comme traitement potentiel à d’autres patients infectés.

«Ces projets ne peuvent pas se permettre de tourner au ralenti. C’est une question de santé publique», ajoute la présidente.

En plus de ses activités régulières, le CHU Sainte-Justine effectue environ 1000 tests de dépistage par jour à Montréal, depuis le début de la pandémie.

Pour faire un don à la FCSJ, cliquez ici.

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