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Plus de 7700 signatures pour une pétition déplorant «l’anglicisation de Montréal»

Le centre-ville de Montréal
Le centre-ville de Montréal Photo: Josie Desmarais/Métro

La co-instigatrice d’une pétition qui sonne l’alarme sur la protection du français à Montréal accueille avec surprise le succès fulgurant du document. Lancée il y a moins d’une semaine, la pétition «Accent Montréal» a amassé plus de 7700 signatures.

«On ne s’y attendait pas. On est vraiment sollicité de toute part. C’est un franc succès», souligne Sabrina Mercier-Ullhorn. Cette dernière a lancé l’initiative en compagnie de deux autres jeunes Montréalaises, Catherine Brassard et Emma-Félix Laurin.

La pétition demande à Montréal de «respecter scrupuleusement» la Loi 101 et de mettre sur pied un «Conseil montréalais de la langue française». Elle a pour objectif d’atteindre 10 000 appuis. Les co-auteures du libellé évaluent leurs options pour la suite.

Selon Sabrina Mercier-Ullhorn, traductrice, le «facteur jeune» a joué dans le succès de l’initiative.

«Ça faisait longtemps qu’on attendait une action dans la société civile. Le fait qu’on soit trois jeunes femmes, inconnues du milieu, ça peut interpeller», constate-t-elle.

«Aucun» geste

En interpellant directement la métropole québécoise, qui voit son fait français dégringoler récemment, Mme Mercier-Ullhorn ne souhaitait pas jeter le blâme sur une administration plus qu’une autre.

«Aucune des administrations n’ont fait des gestes concrets pour le français. J’ai bon espoir que l’administration actuelle va comprendre le sérieux avec lequel il faut traiter la cause du français à Montréal», indique-t-elle.

La traductrice et étudiante à temps partiel confronte aussi le gouvernement du Québec.

«Il n’y a pas eu de réforme majeure de la Loi 101 pour l’adapter aux réalités d’aujourd’hui», constate Mme Mercier-Ullhorn.

Le débat s’enflamme

À Québec, justement, le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, affirme être sur le point de déposer un plan «costaud» pour promouvoir et maintenir la langue de Molière au Québec.

Mercredi, en chambre, le Parti québécois (PQ) a déposé une motion pour souligner «l’urgence linguistique» au Québec et à Montréal. Première motion chapeautée par le nouveau chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, elle demandait aussi de retirer tout financement au projet d’agrandissement du collège de langue anglaise Dawson.

Après un débat en soirée, la Coalition avenir Québec et le Parti libéral s’y sont opposé.

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