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Le PQ souhaite reconquérir l’est de Montréal

Paul St-Pierre Plamondon souhaite reconquérir l’est de Montréal. Photo: Gracieuseté/Parti québécois

À plus d’un an des élections provinciales, le Parti québécois (PQ) rêve à une reconquête de l’est de Montréal. Son chef, Paul St-Pierre Plamondon, se dit confiant de pouvoir récupérer ce bastion historiquement péquiste, et ce, malgré la popularité indéniable du gouvernement Legault à l’échelle de la province.

«Est-ce que la défense des intérêts de l’est de Montréal est une priorité pour la CAQ? Lorsqu’on pose la question, on nous répond que c’est loin d’être le cas», affirme M. St-Pierre Plamondon dans la foulée d’une rencontre tenue à Pointe-aux-Trembles le 7 août.

Celui qui a été élu chef du PQ en octobre 2020 ajoute que la rencontre tenue au resto-pub Boulzeye a été une occasion de constater l’insatisfaction de plusieurs citoyens des circonscriptions de Pointe-aux-Trembles et de Bourget face au «silence» des élus de la Coalition avenir Québec (CAQ) quant à la défense de leurs intérêts.

Parmi les insatisfactions, M. St-Pierre Plamondon cite le REM de l’Est, un projet qu’il dit conçu en fonction des intérêts financiers des investisseurs plutôt que des besoins de la population. Le PQ, «une fois élu», souhaiterait plutôt revoir le rôle du maître d’œuvre du REM, CDPQ-Infra, afin que la «démocratie prime sur les intérêts financiers». D’ailleurs, lors de la dernière campagne électorale, le PQ avait défendu son projet de Grand déblocage, qui proposait de larguer le REM au profit d’un vaste réseau de trains, tramways et autobus rapides.

M. St-Pierre Plamondon affirme d’ailleurs que le Plan pour une économie verte du parti de François Legault est «nettement insuffisant», ajoutant que le PQ déploiera un plan de verdissement pour contrer les îlots de chaleur dans l’Est et investira massivement dans des entreprises menant vers une transition énergétique.

Le politicien de 44 ans est d’avis que le manque de logement social dans l’Est est également une préoccupation majeure pour les citoyens de l’Est. «Il y a une réelle frustration par rapport à la position de la CAQ qui se contente de dire qu’il n’y a pas de crise du logement.»

Indépendance

Lors de la dernière campagne électorale, des députés bien établis comme Maka Kotto et Carole Poirier se sont fait remercier par les électeurs de Bourget et Hochelaga-Maisonneuve, des circonscriptions détenues par le PQ depuis 1989 et 1994. Le candidat vedette Jean-Martin Aussant avait quant à lui perdu le château fort de Pointe-aux-Trembles, détenu précédemment par Nicole Léger, aux mains de la députée caquiste Chantal Rouleau. Jean-François Lisée, alors chef du PQ, avait lui aussi subi une défaite amère dans Rosemont.

Si M. St-Pierre Plamondon est convaincu que son parti peut remonter la pente dans l’Est, c’est notamment en raison de la base d’indépendantistes qui s’y manifestent toujours.

«L’est de Montréal (…) est un endroit où la volonté de vivre dans un Québec libre, démocratique et équitable pour tout le monde est toujours bien ancrée».

Paul St-Pierre Plamondon, qui s’est engagé à ce qu’un gouvernement péquiste tienne un referendum dans un premier mandat, souhaite d’ailleurs consacrer «beaucoup de temps» à ce secteur de l’île et relancer le dialogue avec les citoyens convaincus.

M. Plamondon a entamé une tournée du Québec le 27 juillet. Elle se terminera le 18 août.

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