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Le sort de Sue Montgomery entre les mains de la Cour supérieure

La mairesse de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce Sue Montgomery au Palais de justice. Photo: Josie Desmarais/Métro

Le sort de la mairesse de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Sue Montgomery, reste en suspens au deuxième et dernier jour d’audience à la Cour supérieure du Québec, à Montréal. Au vu des nombreux éléments apportés par les deux parties, le juge Alexander Pless a indiqué devoir «prendre du temps» pour livrer sa décision, alors que la campagne électorale à laquelle Sue Montgomery participe se termine le 7 novembre.

En effet, des aspects conséquents en matière judiciaire ont été avancés par Me Éric Oliver qui défend la mairesse Montgomery. Conflits d’intérêts de la part de la Commission des municipalités du Québec (CMQ), outrepassement des droits du contrôleur général de la Ville, Alain Bond, ou bafouement de la liberté d’expression avec entrave ont été posés comme arguments défenseurs.

Toutefois, le juge a pu consulter les plaidoyers respectifs et a maintenant toutes les informations en main pour faire la lumière concernant des manquements déontologiques de la part de Mme Montgomery. Il admettait pendant l’audience devoir prendre tout le temps nécessaire pour rendre sa décision.

Vraisemblablement, la décision du juge risque de tomber proche de la date des futures élections municipales du 7 novembre prochain. Toutefois, cela n’aurait que très peu d’incidence car l’effet d’une sanction s’applique sur le mandat présent. Celui-ci ne se proroge pas en cas de nouveau mandat de l’actuelle mairesse de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce.

Sous le coup d’une suspension sans solde de son poste de mairesse pour 120 jours, Sue Montgomery était en sursis jusqu’au 5 octobre puisqu’elle avait déposé un pourvoi en contrôle judiciaire. La décision finale n’a pas de date de tombée.

À la sortie de la salle d’audience, Mme Montgomery a rappelé qu’aucune preuve de harcèlement psychologique a été apportée. Il était reproché à sa directrice de cabinet, Annalisa Harris, d’avoir eu un comportement harcelant. Mme Montgomery a été ciblée pour des manquements déontologiques à cause d’une gestion «laxiste» face à ces accusations. «Dire à quelqu’un qui ne fait pas son travail qu’il ne fait pas son travail, c’est de la liberté d’expression. Les résidents de Montréal remarquent très bien que beaucoup de fonctionnaires ne font pas leur travail.»

Il faut que certaines choses changent pour la démocratie. Des fonctionnaires pensent qu’ils ont le pouvoir ou le contrôle, mais ce sont les élus [qu’ils l’ont]. Si un contrôleur général peut prendre le contrôle d’un arrondissement, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas.

Sue Montgomery, mairesse de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce

Sue Montgomery est confiante

Après presque deux ans de procédures, Mme Montgomery confie, dans les couloirs du Palais de justice, avoir eu beaucoup de stress pour elle, sa famille et sa directrice de cabinet. «Ce qu’il s’est passé est épouvantable.»

Mme Montgomery ressort de ses deux jours à la Cour supérieure toujours comme mairesse de CDN-NDG et elle aimerait «continuer à être la mairesse pour les résidents de l’arrondissement».

«Je fais confiance à la Cour supérieure, pas à la CMQ. Quand je fais du porte-à-porte, les gens me soutiennent. Beaucoup de personnes pensent que ce que je fais est la chose à faire [questionner la CMQ et défendre sa directrice de cabinet].»

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