Croissance modeste de l’économie de Montréal et du Québec en 2022
Après un rebond faramineux du produit intérieur brut (PIB) de Montréal et du Québec en 2021, la croissance économique devrait se maintenir à un niveau plus modeste en 2022 selon la dernière étude économique régionale de Desjardins.
Le PIB nominal de Montréal aura progressé de plus de 10% cette année par rapport à 2020, montre l’étude économique régionale réalisée par l’économiste senior à Desjardins, Chantal Routhier. Dans la région de Montréal, les prévisions d’augmentation du PIB nominal en 2021 (10,3%) et 2022 (5,2%) sont semblables à celles de la moyenne québécoise, soit 10,7% en 2021 et 5% en 2022.
L’ensemble du terrain perdu en 2020 à cause de la pandémie (-2,7%) a ainsi été regagné, et bien plus encore.
Le centre-ville de Montréal commence à montrer de légers signes de reprise, comme l’atteste une récente étude de l‘Institut de développement urbain du Québec (IDU). Le retour des travailleurs s’amorce, les bureaux se remplissent petit à petit et les commerces environnants augmentent leur activité.
Un retour à la normale n’est toutefois pas pour tout de suite. «On est encore loin de la coupe aux lèvres, de sorte que le retour de l’activité économique au centre-ville qui prévalait avant la pandémie prendra encore du temps», précise l’étude de Desjardins.
La baisse de la croissance économique subie en 2020 a été plus forte à Montréal (-2,7%) que sur l’ensemble du Québec (-2,3%). «Cela est notamment attribuable à certaines de ses industries phares, dont le tourisme, l’aérospatiale et le commerce de détail, qui ont été particulièrement affectées par la crise ainsi que par les difficultés éprouvées au centre-ville», souligne l’étude.
L’incertitude est de mise puisque des paramètres inconnus, notamment sanitaires, pourraient survenir en 2022. «Malgré l’amélioration de la situation épidémiologique, l’évolution de la crise sanitaire restera tout de même à suivre de près, alors qu’une cinquième vague de COVID‑19 émerge dans de nombreux pays, notamment en Europe, et que le nouveau variant Omicron suscite de l’inquiétude», est-il expliqué dans l’étude.
Bien que les prévisions de Desjardins soient calculées à partir du PIB nominal au lieu du PIB réel, ce qui a pour effet de surestimer la croissance économique, ces prévisions sont conformes aux prévisions des experts économistes des institutions financières. Les indices économiques le prouvent: l’économie de Montréal est dynamique, le marché du travail revient à des performances d’avant crise et Montréal et son centre-ville demeurent attractifs pour les investisseurs immobiliers canadiens et internationaux.
Le responsable commercial et du design au sein du comité exécutif de la Ville de Montréal, M. Luc Rabouin.
M. Rabouin espère que les Montréalais vont privilégier l’achat local pour le temps de fêtes. «Pour nos achats des Fêtes, je nous encourage à acheter local. Réduisons notre empreinte carbone et soutenons de nombreux entrepreneurs qui embauchent de la main-d’œuvre d’ici et qui contribuent directement au dynamisme économique de Montréal.»