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Les lacs canadiens se réchauffent deux fois plus vite

les quais de l'ancienne marina seront réaménagés pour pratiquer la baignade sportive au nouveau parc riverain de Lachine.
Les quais de l'ancienne marina seront réaménagés pour pratiquer la baignade sportive au nouveau parc riverain de Lachine. Photo: Facebook, Équipe Maja pour Lachine

Une nouvelle étude a révélé que les lacs canadiens sont menacés à cause des changements climatiques.

«Les lacs canadiens se réchauffent deux fois plus vite que n’importe quel autre lac sur Terre», a déclaré la biologiste Sapna Sharma, de l’Université York de Toronto, coautrice d’un article publié dans la revue Bioscience.

Pourquoi les lacs canadiens sont-ils les plus touchés?

Au cours des 165 dernières années, la température moyenne de l’air a réduit la couverture de glace de 31 jours en moyenne. Cela s’est produit six fois plus vite au cours des 25 dernières années, avec un total de 6000 jours sans gel.

La température de l’eau augmente à mesure qu’elle absorbe plus de lumière solaire et les couches supérieures des lacs se réchauffent encore plus rapidement. Les lacs du monde entier se réchauffent déjà d’un tiers de degré Celsius par décennie, et les lacs recouverts de glace se réchauffent deux fois plus vite que la moyenne mondiale. La température moyenne des lacs du monde devrait augmenter de 1 à 4 degrés Celsius d’ici la fin du siècle.

Les communautés marginalisées sont le plus touchées

Mme Sharma s’inquiète du fait que de nombreux lacs atteignent un point de basculement lorsqu’ils ne peuvent plus s’adapter à leur nouvel environnement et deviennent quelque chose de différent: «Nous ne devrions pas nous attendre à des réponses graduelles des écosystèmes au changement climatique, lit-on dans son article, mais plutôt à des réponses de point de bascule qui conduisent à de nouveaux états écosystémiques une fois les seuils écologiques franchis.»

Une grande partie de ces changements sera supportée par ceux qui sont le moins en mesure de le faire, a déclaré Mme Sharma. Les populations indigènes ou pauvres ont moins accès à d’autres sources d’approvisionnement lorsque la qualité de l’eau se détériore, a indiqué la professeure Sharma: «Les impacts du changement climatique vont toucher les communautés marginalisées et les communautés les plus pauvres beaucoup plus tôt que les autres.»

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