Expulsions à Ville-Marie: un organisme demande plus de soutien
Alors que plusieurs sans-abris établis dans un camp de survie sous l’autoroute Ville-Marie se trouvent menacés de déplacement forcé, le refuge Résilience Montréal appelle à davantage de mesures et de soutien pour leur venir en aide.
«Nous demandons le soutien des militants sans-abri et des membres de la communauté concernés pour se mobiliser contre ce déplacement forcé. Les personnes sans logement vivant sous le pont méritent de se voir proposer des alternatives réalistes à leur solution actuelle», explique Résilience Montréal dans un communiqué publié lundi.
Faute d’autres options, des sans-abris ont établi un «camp de survie» sous l’autoroute Ville-Marie. Au cours des dernières semaines, ils ont reçu la visite du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) plusieurs fois par jour, qui leur a dit qu’ils devraient quitter leur campement de manière imminente. Maintenant, le SPVM dit qu’il ira de l’avant avec les expulsions ce jeudi 10 novembre à 10h, en partie à cause des plaintes des résidents vivant dans le secteur.
Notons que le nombre de personnes prises en charge au refuge Résilience Montréal a plus que doublé depuis l’année 2020. La pandémie de COVID-19 et plusieurs autres crises ont entraîné une importance augmentation de l’itinérance dans la métropole.
«Il est important que, lorsque nous créons un plan d’action pour les personnes sans logement, nous mettions leurs voix et leurs préoccupations au premier plan. Les communautés responsables pensent d’abord aux plus marginalisés», rappelle le directeur général de Résilience Montréal, David Chapman.
«En 2022, le déplacement forcé s’est avéré être une tactique qui ne fonctionne pas. Nous devons faire mieux en tant que société», ajoute la directrice générale du Foyer pour femmes autochtones de Montréal, Na’kuset.
La population sans-abri a été la plus touchée par la pandémie, mais peu a été fait pour faire face à la crise du logement. Avec l’arrivée de l’hiver, il est plus important que jamais de mettre en place des infrastructures pour éviter certains décès, comme ceux de Raphael Andre et Elisapee Pootoogook.
Extrait du communiqué de Résilience Montréal
Résilience Montréal, établi par le Foyer pour femmes autochtones de Montréal en 2019, est un centre de bien-être pour les plus vulnérables qui est dirigé par la communauté. Il s’agit d’un refuge contre les difficultés de la vie urbaine et d’un projet communautaire mis en place pour soutenir la population en situation d’itinérance aux alentours du square Cabot.