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Attentat au Métropolis: le SPVM blâmé

MTelus
La salle de spectacle MTelus, anciennement nommée Métropolis, dans le centre-ville de Montréal. Photo: Josie Desmarais/Métro

«Tant la SQ que le SPVM ont manqué à leur obligation d’assurer la sécurité du public» lors de l’attentat au Métropolis, en 2012. C’est ce que détermine la Cour supérieure, qui accorde 292 000 $ à quatre survivants de cette soirée morbide.

Avec un meilleur déploiement policier, le décès de Denis Blanchette aurait pu être «facilement évité», tranche le juge Philippe Bélanger dans une décision obtenue par La Presse. Le plan de sécurité mis en place par la Sûreté du Québec (SQ) et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) «n’assurait aucune protection policière à l’endroit même où devait être évacuée la nouvelle première ministre du Québec [Pauline Marois] à la suite de son discours», écrit-il.

Le SPVM n’aurait pas procédé à une analyse des effectifs requis pour sécuriser le périmètre, tranche la cour. Avant les élections, six menaces de mort auraient visé Pauline Marois.

La présence d’agents normalement prudents et compétents aurait dérouté le plan de Bain avant qu’il ne puisse s’en prendre aux demandeurs et à leurs collègues.

Philippe Bélanger, juge à la Cour supérieure

Depuis l’attentat, les quatre techniciens survivants ont souffert de stress post-traumatique, d’épisodes de dépression, d’abus d’alcool et de drogues. Ils ont aussi été atteints par des problèmes de santé mentale.

À l’Assemblée nationale, Québec solidaire ne mâche pas ses mots. «On va se le dire franchement, la police a merdé ce soir-là», commente le député de Rosemont, Vincent Marissal.

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