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L'arrivée de la carte à puce suscite des craintes

La Table régionale des organismes volontaires d’éducation populaire (TROVEP) craint que l’arrivée de la carte à puce à la Société de transport de Montréal entraîne des hausses de tarifs pour les usagers. Métro s’est entretenu avec son porte-parole Mathieu Robillard.

Vous avez manifesté hier soir contre les hausses des tarifs du transport en commun. Pourquoi?

Nous craignons que la tarification change selon la station à laquelle on prend le métro, l’heure d’utilisation ou la zone de transport. Ça serait la fin de la tarification universelle. M. Trudel [le président de la STM] a parlé de cette possibilité avec l’arrivée de la carte à puce.

Parlant de la carte à puce, vous êtes contre le fait que celle-ci sera vendue au coût de 7 $, en plus des titres de transport qu’il faudra acheter…

C’est une hausse déguisée. Ça va nous coûter de l’argent pour obtenir un titre de transport. Juste pour mettre de l’argent sur ma carte, il faut que je paye. C’est une forme de hausse de tarif.

Quels seront les impacts des hausses de tarifs, selon vous?
Ça frappe de plein fouet les personnes à faible revenu. Quand on augmente les tarifs de transport en commun, ça met des limites à tous les droits fondamentaux (santé, éducation, loisir). Les gens sont obligés de faire leur marché dans des dépanneurs parce qu’ils n’ont pas les moyens de prendre le métro ou l’autobus pour aller à l’épicerie. On force les gens à être prisonnier de leur quartier. Plus il y a des augmentations, plus ce fardeau augmente. Et plus il y a des augmentations, ça ne veut pas dire que la qualité du service augmente.

Les hausses de tarifs coïncident avec les budgets de fin d’année. Allez-vous accentuer vos moyens de pression?

Tout à fait. Ça fait partie d’une stratégie à long terme. C’est une question que nous ne sommes pas près de lâcher. C’est un train qui se met en marche.

  • Pas de facturation à la distance, assure la STM
    La Société de transport de Montréal (STM) n’envisage pas de facturer
    selon le trajet parcouru. «Les équipements choisis ne nous permettent
    pas de le faire, a indiqué la porte-parole de la STM, Marianne Rouette,
    en entrevue à Métro. Nous avons fait le choix de ne pas facturer ainsi
    [les usagers]».

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