Le SPVM saisit une nouvelle drogue extrêmement puissante

Une nouvelle drogue de synthèse, présentée par la police comme 40 fois plus puissante que l’héroïne, a été saisie lors d’un raid sans précédent dans un laboratoire clandestin à Montréal.

Les enquêteurs ont raconté lundi avoir mené sept perquisitions le 25 avril, jour d’une saisie historique du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Plus de 300 000 comprimés de diverses drogues de synthèse et 1500 kilogrammes de produits chimiques servant à en fabriquer ont été confisqués lors du démantèlement du laboratoire, situé à Pointe-Saint-Charles.

L’enquête, qui avait débuté en janvier 2013, a mené à l’arrestation de deux Montréalais qui demeureront incarcérés d’ici leur prochaine comparution en cour. «Ce qui préoccupe le SPVM est la présence, pour une première fois, de comprimés composés de Desmathyl fentanyl, un opiacé généralement utilisé dans le milieu médical pour atténuer la douleur», a déclaré Mario Guérin, chef service à la communauté de la région sud du SPVM.

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M. Guérin a précisé que le laboratoire démantelé était un endroit insalubre. «Les gens derrière la fabrication des drogues de synthèse sont loin d’être des pharmaciens, ils ne connaissent rien des produits qu’ils manipulent», a-t-il dit.

Certaines des substances étaient si nocives que quatre policiers ont été incommodés alors qu’ils les manipulaient et que l’un d’entre eux a même dû être hospitalisé en urgence.

Selon le SPVM, la consommation des drogues de synthèse est en hausse, occupant le deuxième rang des stupéfiants les plus populaires derrière la marijuana et devant la cocaïne.