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Annie Ranger : Une vie remplie… de culture

Créer, toucher les gens et vivre de son art, voilà trois défis difficiles à relever au théâtre. Annie Ranger a pourtant choisi de le faire, tout en militant pour une place au soleil pour la scène culturelle montréalaise. En ces temps de coupures dans les portefeuilles dédiés à la culture, force est de constater que la lutte ne fait que commencer.

Depuis le secondaire, où elle a été introduite à l’art dramatique, le théâtre a été une source de motivation pour Annie Ranger.

«J’ai commencé à faire du théâtre au secondaire grâce à ma cousine qui m’avait dit : "Tu sais, ceux qu’on voit à la télé, ils font de l’art dramatique", raconte l’auteure, interprète et entrepreneure. À l’époque, je ne savais même pas ce qu’était l’art dramatique, mais j’étais un peu groupie, alors je me suis inscrite. Puis, comme les gens me disaient que j’avais du talent, j’ai continué.»

Au moment de faire son choix de cours au cégep, le vent semble cependant tourner. «J’ai choisi de m’inscrire en sciences humaines avec mathématiques, relate Annie Ranger. Je ne voulais pas m’inscrire en théâtre parce que je savais que je ne ferais pas de sous dans ce domaine-là. Mais je me suis vite rendu compte que tout m’ennuyait au cégep.»

Un virage nécessaire

Après avoir décidé d’abandonner le programme de sciences humaines auquel elle s’était inscrite, Annie Ranger a annoncé à ses parents son intention de faire les auditions pour entrer au cégep de Saint-Hyacinthe en interprétation. Son passage à Saint-Hyacinthe n’aura pas seulement permis à la jeune femme d’assouvir sa passion, il lui aura également fourni l’occasion de rencontrer Marilyn Per­reault, avec qui elle a fondé, en 2002, le Théâtre I.N.K.

«Il y avait, derrière la création du Théâtre I.N.K, le désir de nous mettre en valeur et d’avoir des projets qui nous plaisaient, confie-t-elle. Nous voulions aussi, à travers nos spectacles, mettre de l’avant des projets d’actions culturelles pour les gens qui n’ont pas accès au théâtre.»

D’ateliers en tournées, de rencontres en spectacles, Annie Ranger et le Théâtre I.N.K ont donc cherché à rendre le théâtre de création accessible au public et à créer un échange avec celui-ci.

«La relève doit avoir une parole, estime celle qui est engagée au sein de l’organisme Culture Montréal et planche sur la création d’un nouveau lieu de diffusion. C’est pour ça que je m’investis. Pour que les Mont­réalais soient conscients de la ri­chesse de la culture dans leur ville et qu’ils se rendent compte de son importance.»

Une longue bataille

En plus de piquer la curiosité du public et de l’initier au théâtre, Annie Ranger s’est donné comme mission d’améliorer les conditions des artisans du théâtre.

«Nous essayons toujours d’augmenter le salaire des artistes, souligne-t-elle. C’est très difficile d’avoir une bonne qualité de vie dans ce milieu. Par exemple, au Théâtre I.N.K, on reçoit de l’argent pour des projets en particulier, ce qui fait qu’il faut parfois travailler ailleurs entre-temps.»

En plus d’inciter les différents paliers de gouvernements à financer davantage  la culture, Annie Ranger espère convaincre les gens d’affaires d’investir. Deux batailles qui sont loin d’être gagnées, mais que la jeune femme semble bien loin de vouloir abandonner.

La cadette sera présentée à partir du 21 octobre au Théâtre d’Aujourd’hui

theatreink.com

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