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Une unité de pédopsychiatrie fermera dans l’est de Montréal

L'hôpital Rivière-des-Prairies. Photo: Archives Métro


La mise en veille d’une unité de pédopsychiatrie suscite l’inquiétude d’une détérioration de l’offre en santé mentale dans l’est de Montréal. Le Syndicat du personnel professionnel et technique du CIUSSS de l’Est-de-l ‘Île-de-Montréal a été informé de l’intention de la direction de l’institution de mettre un terme à son unité de pédopsychiatrie qui assure la prise en charge de milliers de jeunes patients.

Si cette cessation de service se confirme, les conséquences sur l’offre de soins de santé de ce secteur de Montréal, déjà sous-doté en termes de services de santé et sociaux, seront significatives, estime le syndicat.

À l’heure actuelle, un seul pédopsychiatre demeure à l’hôpital Maisonneuve Rosemont. La majeure partie des évaluations psychiatriques pour les patients de l’est se réalise à l’Hôpital Rivière-des-Prairies, distant de plusieurs kilomètres.

«La pénurie de pédopsychiatres amène le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal à repenser ses façons de faire et à devoir trouver les meilleures solutions possibles afin d’éviter tout bris de service», explique Carl Boisvert, conseiller en communication auprès du CIUSSS de l’Est-de-l’île-de-Montréal, dans un courriel envoyé à Métro.

Une clientèle vulnérable

Maxime Ste-Marie, président du Conseil provincial des affaires sociales du SCFP, a souligné l’inacceptable contrainte de déplacer «une clientèle aussi vulnérable et souvent sans ressources vers le nord de l’île pour les évaluations psychiatriques». Il qualifie d’«impensable» cette obligation pour les suivis thérapeutiques, plus nombreux et réguliers.

«Toutes les démarches entreprises visent à continuer d’offrir des soins et des services spécialisés pour les enfants et les adolescents de son territoire aux prises avec des difficultés de santé mentale le plus près possible de leur domicile», souligne le CIUSSS, affirmant que plusieurs scénarios sont envisagés «afin d’optimiser l’accès équitable aux services et de s’assurer d’offrir des soins et des services basés sur le rétablissement».

La représentation syndicale qui regroupe 2300 membres souligne que les habitants de l’est de l’île de Montréal comptent parmi les plus vulnérables de l’île. «Il serait entièrement irresponsable que le CIUSSS aille de l’avant», affirme le SCFP.

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