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Un magasin aux allures de musée

Le magasin de cos­­­tumes du Vieux-Mont­réal Jo­seph Ponton ressemble un peu à un musée.

Dans un décor d’antan qui a été à peine retouché au fil des ans, il y a plusieurs mil­liers de déguisements ain­si qu’une myriade de per­ru­ques, de chapeaux, de souliers et d’autres accessoires.

Quand on se promène dans les qua­­­­tre étages du magasin, les mo­­­des vestimentaires défilent : l’ère mé­­­diévale, les an-nées 1920, la période hippie, le dis­co, etc. En même temps, on revoit les personnages de cinéma qui ont fait le bon­heur du box-of­­f­ice. E.T., Lu­­­ke Skywalker, le capitai­ne Jack Sparow, Fran­­­­kens­tein, Casper et Omer Simp­son y sont tous.

«Quand un film sort, il faut ab­­­­so­lument faire les cos­tu­mes des personnages prin­cipaux, sinon on sera pris de court, car tout le monde va les demander», in­dique la proprié­­­­taire de Joseph Ponton Cos­­­tumes, Jo­celyne Brossard.

À la veille de l’Halloween, bien des  Montréalais se préci­­­­­pitent chez Joseph Ponton Cos­­­­­tumes. Certains peuvent cher­­­­­cher et essayer des te­nues pendant plusieurs heu­res. Ils tentent de trouver le cos­­­tume qui les mettra le mieux en valeur ou celui qui leur per­­­mettra d’incarner un person­­­nage qu’ils n’au­raient ja­mais cru pouvoir jouer.

«Un client s’est dé­jà habillé en chan­teur d’opé­ra et il a com­­men­cé à chan­ter dans le ma­­­gasin», re­late Mme  Bros­sard. Un au­tre, déguisé en vam­­pi­re, a sau­té sur l’un de ses em­ployés pour «sucer» son sang. Un commerce loin d’être ennuyant, aux dires de la costumière.

Un salon de barbier à l’origine

C’est Joseph Ponton qui a fondé cet­te vé­­­ritable institution du Vieux-Mon­tréal en 1865. À l’ori­gine, l’établissement abritait un salon de bar­­bier. M. Pon­ton a lancé un commer­ce de cos­tu­mes dans son ar­rière-bou­ti­que après qu’une trou­­pe française de théâtre en fail­­lite lui eut vendu ses vê­tements de scène.

L’entreprise est passé entre les mains de plu­­­sieurs propriétaires et, pen­­­dant plusieurs années, il a été le fournisseur des théâ­tres montréalais. Puis, il y a près de 30 ans, le père de Jo­celyne Brossard en a fait l’acquisition.

«J’étais en arts plasti­ques, ra­conte l’actuelle proprié­­­tai­re. J’avais travaillé avec mon pè­re dans son épice­rie, alors une entreprise, je con­naissais un peu cela. Quand il m’a parlé de Jo­seph Ponton Costu­me, j’ai dit oui, oui, oui!»

Depuis, elle suit les saisons se­­lon les demandes de costu­mes : les vampires pour l’Hal­­loween, le père Noël pen­dant le temps des fêtes et le Bonhomme Carnaval durant l’hiver. Mais octobre demeu­re le mois le plus achalandé.

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