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Visite du dépôt à neige de LaSalle: Mon pays c'est la neige

Chaque année, la ville dépense 136 M$ pour le déneigement (3,4 % de son budget). C’est plus que pour ramasser et éliminer les déchets et les matières recyclables (110 M$). Métro est allé visiter le deuxième site en importance à Montréal pour le dépôt de la neige, celui de l’arrondissement de LaSalle. L’année dernière, près de 43 000 camions y ont déversé de quoi remplir le Stade olympique de neige, ou presque. Sortez vos crampons…     

Patience, ça fond!
Les 1,5 million de m3 de neige reçus l’année dernière ont rempli le site à ras bord. «Dans ces cas-là, il faut attendre jusqu’au début septembre pour que tout soit fondu», indique Gaétan Gingras, chef de division Parcs pour l’arrondissement de LaSalle. Restent ensuite 4 000 tonnes métriques de résidus qu’il faut éliminer (gravier, sacs et bouteilles de plastique..). Il faut plus de 300 ca­mions pour apporter le tout au Complexe environnemental Saint-Michel.

Payant pour les camionneurs
Les camionneurs privés qui convoient une partie de la neige facturent à l’arrondissement entre
85 $ et 120 $/h. La loi indique qu’ils peuvent travailler jusqu’à 15 heu­res de suite entre deux périodes de repos de 8 heures si la météo le nécessite. Certains auraient tendance à aller travailler dans un autre arrondissement quand ils ont atteint leur quota pour éviter d’être pris en faute. Depuis novembre, 459 inspections ont été faites par la SAAQ sans qu’aucun dépassement ait été noté. L’année dernière, trois personnes sont mortes écrasées par un véhicule lors d’opérations de déneigement.

Payant pour l’écologie?
Jusqu’en 2001, la neige usée était directement déversée dans le fleuve. L’interdiction de cette pratique permet notamment d’éviter que le gravier utilisé sur les trottoirs crée des remblais sur les rives. Mais le sel de déglaçage continue de se déverser dans le fleuve par l’intermédiaire de la station d’épuration des eaux usées, contribuant ainsi à la salinisation du fleuve. En effet, la neige qui fond est récupérée par un système de tuyaux qui achemine l’eau à l’égout. Le contenu de ce dernier aboutit à la station d’épuration.

La science des pentes
Pour souffler la neige en hauteur, l’entreprise privée qui gère le site (Environnement routier NRJ) a conçu une souffleuse capable de l’envoyer à 22 m de hauteur. L’engin coûte 1,5 M$ et consomme 280 litres de carburant à l’heure. «Il faut être méthodique dans le soufflage de la neige, car l’avalanche est toujours possible», raconte Michel Brosseau, qui en a essuyé une la semaine dernière. Les chauffeurs de camion doivent aussi éviter de faire claquer les portes de leur benne quand ils déchargent, car les vibrations ainsi créées augmentent les risques.

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