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Deux fois plus d'armes à feu saisies depuis janvier

Le Service de police de Montréal (SPVM) a mené, depuis le mois de janvier, 45 enquêtes qui ont entraîné la saisie de 144 armes à feu. En comparaison, au cours des 12 mois de 2009, 168 armes avaient été saisies.

Dévoilées mercredi, lors de la présentation du bilan mi-annuel du SPVM en matière de lutte contre les gangs de rues, ces statistiques ont de quoi surprendre. Le nombre d’armes à feu en circulation à Montréal aurait-il significativement augmenté au cours de la dernière année?

«Il n’y a pas plus d’armes qu’il y en avait, a soutenu Jacques Robinette, assistant-directeur et chef du Service des enquêtes spécialisées du SPVM. La différence, c’est que nous priorisons désormais la problématique des armes à feu.»

Selon le responsable du dossier Gangs de rue, le SPVM cible mieux ses enquêtes et offre une meilleure formation à ses enquêteurs. Cela expliquerait en partie le nombre d’armes saisies. Une législation plus sévère a également facilité le travail des policiers.

«Avant, quand on arrêtait quelqu’un qui avait en sa possession une arme à feu, il écopait de 10 jours de prison, a rappelé M. Robinette. Aujourd’hui, la possession d’une arme à feu prohibée entraîne une peine minimale d’un an de prison.»

Les armes à feu saisies par les policiers proviendraient principalement des États-Unis. Certaines d’entre elles auraient toutefois été achetées aussi loin qu’en Afghanistan.

Heureusement, ces armes ne sont que rarement utilisées. Depuis le début de l’année, seuls deux meurtres ont été attribués aux gangs de rue, soient ceux du garde du corps de Ducarme Joseph et du gérant de sa boutique du Vieux-Montréal.

Le nombre de tentatives de meurtres a également diminué, passant de 15, dont 9 avec une armes à feu, pour les mois de janvier à juin 2009, à 12, dont 8 avec une armes à feu, en 2010.

Chaque jour, quelque 4 500 policiers peuvent intervenir dans le dossier des gangs de rue. Cet imposant déploiement représente un investissement de plusieurs dizaines de millions de dollars par année. Pour Jacques Robinette, il n’est pas question de revoir ce budget à la baisse. «Si on relâche la pression, les gangs de rue vont reprendre du terrain» a-t-il estimé.

Programme de suivi intensif de Montréal
Depuis le mois de novembre, le SPVM dispose du Programme de suivi intensif (PSI) de Montréal afin d’encadrer et d’interpeller les jeunes à haut risque de récidive.

  • Le PSI-Montréal concerne les jeunes âgés de 15 à 25 ans
  • Environ 100 jeunes peuvent être suivis chaque année
  • À titre de projet pilote, le PSI n’est offert que dans les arrondissements de LaSalle et Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension
  • Chaque jeune bénéficie d’une centaine d’heures d’intervention durant la première phase du projet, soit 18 semaines
  • Le PSI assure un encadrement individualisé et permet de prévenir l’adhésion des jeunes aux gangs de rue
  • Neuf partenaires participent au PSI, dont le Centre de jeunesse de Montréal, la Direction générale des services correctionnels, le SPVM et la Ville de Montréal
  • Le programme représente un investissement de 21 M$ sur cinq ans
  • Si les résultats de projet pilote sont encourageants, le SPVM n’exclut pas la possibilité d’étendre le PSI à l’ensemble de la ville de Montréal

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