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Georges Laraque veut remplacer Denis Coderre dans Bourassa

Photo: Yves Provencher/Métro

L’ex-homme fort du Canadien, Georges Laraque, a annoncé mardi qu’il sera candidat pour le Parti vert du Canada, pour l’élection partielle dans Bourassa. Il tentera de ravir le château fort libéral occupé depuis 1997 par Denis Coderre, qui a démissionné en juin pour briguer la mairie de Montréal.

La chef et unique députée du PVC, Elizabeth May, veut miser sur celui qui était son chef adjoint depuis 2010. Elle espère qu’il convaincra une partie de la population québécoise en quête de changement.

D’ailleurs, cette élection partielle n’aura pas de conséquences importantes sur le gouvernement jusqu’à l’élection de 2015, puisqu’il demeurera majoritaire, a rappelé l’ex-hockeyeur végétarien. Métro s’est entretenu avec Georges Laraque.

Pourquoi vous lancez-vous dans cette course?
Depuis 2010, j’étais chef adjoint d’Elizabeth May. Quand Denis Coderre est parti, c’est le parti au complet qui m’a contacté pour que je me présente. Il a vraiment fallu que j’y pense parce que c’est une mission difficile et que je dois laisser tomber beaucoup de projets pour faire ça. C’est une occasion de concentrer mes actions dans une circonscription qui a besoin de beaucoup d’aide.

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De quoi a besoin la circonscription?
Quand on parle de Montréal-Nord, on entend toujours des choses négatives: crime ou pauvreté. Ça serait bon d’avoir quelqu’un qui peut représenter les citoyens pour changer cette image-là. Je veux faire des choses dans la communauté pour voir les gens se mélanger.

Quelles seraient concrètement vos actions?
Je ne peux pas dire ça aujourd’hui. Je vais avoir un plan d’action quand je vais commencer à me promener dans la région et à parler aux gens. Tu ne peux pas avoir un plan sans parler aux gens. Il faut vraiment identifier le problème par eux. La campagne n’est pas encore lancée, Harper n’a pas encore annoncé l’élection. Ça va peut-être être pendant [la campagne à] la mairie parce que, vu que les conservateurs n’ont pas de chance, ils vont peut-être faire en sorte de nuire à l’élection. Il y a des stratégies.

Parlant de stratégie, ça fait déjà trois ans que vous êtes en politique. Que trouvez-vous le plus difficile comme «game»: jouer avec le Canadien et subir la pression des partisans ou jouer le jeu de la politique, vous mettre à nu devant les gens et parler d’aspects de votre passé moins glorieux, comme la récente perquisition chez vous?
Jouer au hockey, ce n’est pas de la pression. C’est un sport, un divertissement. Les gens qui parlent de pression… tu joues au hockey, tu pousses une rondelle! La politique ce n’est pas un jeu, c’est un débat plus sérieux, mais moi je ne vois aucune pression là-dedans non plus. Que je gagne ou que je perde, je vais continuer à aider les gens qui en ont besoin.

Qu’il soit arrivé quelque chose de négatif dans ma vie personnelle, ça ne change rien à la personne que je suis. Il est arrivé quelque chose de malheureux avec mon ancien partenaire. Je deal avec ça. Ça va s’éclaircir et les gens vont comprendre.

Le fait que vos parents soient haïtiens est-il un gros avantage dans une circonscription comme Bourassa?
C’est sûr que, parce qu’il y a une grosse communauté haïtienne, ça va aider. Denis Coderre parlait en créole, les Haïtiens l’adoraient. En même temps, il faut être quand même cohérent parce qu’aujourd’hui, les gens ne votent pas juste pour la couleur. Il faut qu’ils croient en mon message, en ce que je veux faire et dire. Notre avantage est que les gens peuvent nous donner une chance maintenant et se raviser dans deux ans quand ils vont élire le gouvernement.

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