Soutenez

Le contrôleur général peut espionner tous les employés de la Ville

Le contrôleur général de la Ville de Montréal, Pierre Reid, peut mener des enquêtes sur tous les employés municipaux et même les élus. L’administration du maire Gérald Tremblay lui a donné un mandat en ce sens, selon le quotidien La Presse.

C’est du moins ce qu’indique une décision de la Commission des relations de travail. Celle-ci devait décider si le conseiller en sécurité informatique, Michel Nantel, qui relève du contrôleur général, devait être intégré dans le Syndicat des professionnels municipaux. Or, il a été dévoilé que M. Nantel «exerçait une fonction d’enquêteur» et qu’il «est susceptible de faire des enquêtes sur tous les individus qui sont en contact avec la Ville, que ce soit des employés, des cols blancs ou bleus, et même des élus.»

Au mois de janvier, le président des conseillers du parti du maire, Bernard Blanchet, a écrit un courriel aux élus montréalais dans lequel il indique que les boîtes de courriels, les téléphones intelligents et les ordinateurs de la Ville doivent être «utilisés qu’aux fins de travail et qu’en conséquence, il n’existe aucune expectative de confidentialité», a rapporté le quotidien de la rue Saint-Jacques. Il ajoute toutefois que les élus ne sont pas des employés de la Ville alors ils ne peuvent pas faire l’objet de telle vérification.

Lors du dernier conseil municipal, les conseillers de l’opposition avaient demandé au maire Gérald Tremblay si eux aussi pouvaient faire l’objet d’un enquête comme le vérificateur général. La réponse du maire a été floue. Pendant dix mois, les courriels du vérificateur général, Jacques Bergeron, ont été lus et analysés par le bureau du contrôleur général puisqu’une plainte concernant des irrégularités administratives avaient été formulée au président du comité de vérification, André Harel. 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.