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Le SPVM aura les plaques d'immatriculation à l'Å“il

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) aura les automobilistes à l’œil. Dès mercredi, 30 voitures de patrouille seront équipées d’un nouveau système de reconnaissance de plaques d’immatriculation (SRPI) qui permettra aux policiers de repérer plus facilement les conducteurs qui ont des infractions à leur dossier ou aider à la recherche de personnes disparues.

Le système, qui a nécessité un investissement de près de 1,1 M$, est en mesure de lire environ 1 500 plaques d’immatriculation par minute. Le SPVM espère que le SRPI, qui sera branché sur la base de données de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), lui permettra d’intercepter les conducteurs dont le permis est suspendu ou impayé ou dont la plaque d’immatriculation est impayée. Il facilitera également la recherche de véhicules impliqués dans des cas de personnes disparues puisqu’il sera lié au système d’alerte AMBER. Pour le moment, le SRPI ne servira pas à retracer les automobilistes qui ont des amendes impayées.

Le SPVM ne s’est pas fixé d’objectifs quant aux nombres de voitures qu’il pourrait intercepter grâce au SRPI. Le chef de la Division de la sécurité routière et de la circulation du SPVM, Stéphane Lemieux, a toutefois assuré que le système de reconnaissance ne vise pas à coincer le plus d’automobilistes possible.

«Nous ne sommes pas là pour faire de l’argent, a-t-il affirmé. Nous sommes là pour sauver des vies et améliorer notre bilan routier.»

Une étude américaine citée par le SPVM révèle que 75 % des automobilistes dont le permis de conduire est suspendu continuent de prendre le volant et 17 % d’entre eux sont par la suite impliqués dans une collision mortelle.

«Nous voyions plusieurs personnes qui conduisaient sans avoir un permis de conduire, mais personne ne faisait rien, a ajouté M. Lemieux. Là, nous avons un outil qui nous permet d’intervenir auprès des gens qui ont moins de chances de bien se comporter sur la route.»

Des statistiques, obtenues en janvier par Métro, révélaient qu’en 2009 et 2010, au cours d’un projet-pilote, les SRPI avaient permis de lire plus d’un million de plaques et d’émettre 5 671 constats d’infraction.

Dans un souci de confidentialité, le système de reconnaissances, qui photographiera l’arrière de tous les véhicules croisés et émettra une alerte sonore lorsqu’une intervention est requise, ne servira qu’à lire et décoder les numéros d’immatriculation des véhicules. Les photos prises seront détruites à la fin de chaque quart de travail.

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