Risques d'infection: le CUSM se veut rassurant
MONTRÉAL – Le CUSM dit avoir voulu jouer de prudence en informant environ 150 patients opérés à l’hôpital Lachine qu’ils avaient pu contracter une hépatite ou le VIH en raison d’une stérilisation incomplète d’un instrument chirurgical.
L’établissement de santé a fait parvenir en février dernier une note aux patients ayant subi une chirurgie bariatrique après avoir détecté une faille dans la procédure de stérilisation d’un instrument chirurgical — un rétracteur de foie — qui est utilisé pour cette intervention.
«On n’a pas pris de chance; on a informé tous les patients», a indiqué mardi le directeur médical de la prévention des infections du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), le docteur Charles Frenette.
À la lumière des tests effectués au cours des derniers mois, on estime que 89 pour cent de ces quelque 150 patients sont hors de danger, selon le Dr Frenette.
«Les tests de toutes ces personnes se sont avérés négatifs, a-t-il affirmé. Il n’y a pas eu de transmission d’aucun de ces virus (hépatite ou VIH).»
Le Dr Frenette refuse de parler d’une «erreur» de stérilisation et fait plutôt valoir qu’il s’agit d’une «procédure incomplète», qui a d’ailleurs été revue depuis.
«C’était bien dit de le dévisser. On le dévissait, mais pas complètement», a-t-il reconnu, spécifiant qu’aucun membre du personnel n’avait été sanctionné dans la foulée de ce «nettoyage sous-optimal».
L’établissement fait actuellement «tout ce qui est possible» pour retracer les quelques patients opérés qui n’ont pas subi de tests de dépistage sanguin, a-t-il assuré.
L’hôpital Lachine est l’un des rares hôpitaux où ce type d’intervention est pratiqué.