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Dispute autour d’un immeuble du centre-ville

Photo: Yves Provencher/Métro

L’édifice du boulevard René-Lévesque qui abrite les bureaux du ministère de la Sécurité publique fait l’objet d’une dispute entre deux entrepreneurs de la construction.

Cet automne, des travaux ont été réalisés au 440, boulevard René-Lévesques Ouest, par le Groupe CTI Canada. Les services de ce sous-traitant ont été retenus par Construction Exeter, qui avait obtenu un contrat de rénovation du gestionnaire de l’immeuble, les Entreprises Point zéro.

Le contrat prévoyait seulement l’agrandissement d’une dalle de ciment. Toutefois, d’autres travaux ont été demandés aux ouvriers du Groupe CTI Canada.

«On fait trois semaines d’extras. On a décontaminé l’hôtel d’à côté. On a fait des parapets. Et on n’a jamais été payés», a rapporté un menuisier-charpentier du Groupe CTI Canada, qui a préféré préserver son anonymat. Avec d’autres collègues de travail, ce dernier distribuait des dépliants, mardi, devant le 440 boulevard René-Lévesque pour dénoncer le gestionnaire de l’immeuble. Il a indiqué que les travaux impayés étaient évalués à près de 30 000$.

Le Groupe CIT Canada reproche à Point zéro de ne pas payer pour les travaux faits en surplus qui n’ont pas été autorisés par Construction Exeter. Il accuse aussi Construction Exeter de jeter le blâme sur Point zéro.

«C’est une stratagème qui est utilisé régulièrement. On en a marre, s’est plaint le président du Groupe CTI, Sylvain Petitjean. Ce dernier a ainsi décidé de développer ses affaires en Ontario, plutôt qu’au Québec, pour éviter ces situations litigieuses.

Construction Exeter a démenti la version du Groupe CTI Canada. «C’est du chantage qu’ils font, a dit le président de Construction Exeter, Sobhi F. Tadros. Ils ont réclamé des extras auxquels ils n’ont pas droit. On leur a demandé d’expliquer par écrit ces factures, mais ils ne l’ont jamais fait.»

«Le contrat original était dans les 80 000$. Ils ont exécuté un tiers du travail et ils ont reçu presque 40 000$», a ajouté M. Tadros pour expliquer que davantage d’argent que nécessaire a été donné au Groupe CTI Canada.

Le président de Construction Exeter a reconnu qu’une facture «légitime» n’a pas encore été payée, mais il souhaite avant tout rencontrer les représentants du Groupe CTI Canada afin que les deux entreprises puissent régler leur comptes.

Manioli Investments, qui est propriétaire de l’édifice du 440 boulevard René-Lévesque, étudie depuis près d’un mois ses recours pour venir à bout du litige. La firme d’investissements a indiqué que tous les sous-traitants ont été payés, mis à part les extras qui n’ont pas été autorisés.

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