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Un «automne chaud» promettent les enseignants du cégep de Saint-Laurent

Photo: Archives /TC Media

Alors que la convention collective des enseignants des cégeps du Québec arrivait à échéance mercredi, le personnel du cégep de Saint-Laurent, «au bout du rouleau», a promis un automne «chaud» si le gouvernement refuse de négocier.

Selon la Fédération des cégeps, les nouvelles mesures imposées par le budget Leitao, dévoilé le 26 mars, représenteraient une perte de 40 millions de dollars.

Un montant qui s’ajoute aux 109M$ de coupes des dernières années.

Selon Jo-Anne Fraser, présidente du Syndicat des professeurs de Saint-Laurent (SPCSL), avec un tel budget, le ministre Leitao annonce que les possibilités de négocier une augmentation de salaire pour les 500 000 employés de la fonction publique, «sont pratiquement nulles».

Le SPCSL craint même qu’une loi spéciale soit déjà écrite.

«Pourtant nous voulons négocier de bonne foi, aucun salarié du front commun ne veut de cette législation», soutient-elle, ajoutant «que nous ne voulons pas non plus de négociations bidons avec Québec».

Divergence
Le gouvernement et les enseignants ne sont pas à la veille d’une entente puisque l’écart entre leurs propositions est majeur.

De son côté, Québec propose un contrat de cinq ans avec un gel des salaires de deux ans et une augmentation de 1% pour les trois années suivantes, alors que les syndicats proposent plutôt une augmentation de 13.5% sur trois ans.
«Une augmentation légitime» selon la présidente du syndicat, qui explique que le salaire des enseignants est en-deçà du cout de la vie depuis longtemps.

«Nous sommes prêts à faire des efforts, mais un tel gel de notre salaire rendra la situation des professeurs, déjà difficile, impossible», renchérit-elle.

Jean Murdock, le secrétaire général et trésorier de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ), qui regroupe tous les cégeps du Québec, souligne «que les salaires de la fonction publique sont toujours en retard face au privé et que les travailleurs sont au bout de leur rouleau de se faire imposer compression après compression».

Plan d’action
Les négociations qui se sont intensifiées en janvier, pourraient bien durer pendant plus d’un an, selon la présidente du syndicat.

«Nous sommes au début du processus, les discussions iront de l’avant jusqu’au mois de juin. Ensuite, si le gouvernement ne s’ajuste toujours pas, l’automne sera difficile».

La FNEEQ qui a récemment voté pour «l’augmentation de ses moyens de pression», indique que l’une de ses premières actions sera la grève sociale de 1er mai.

Mme Fraser est persuadée que le cégep y prendra part puisque «nous devons entreprendre des moyens pour bousculer l’administration du cégep pour qu’elle fasse à son tour de la pression sur le ministère», explique Mme Fraser.

Louise Lavallée, la directrice des communications du cégep de Saint-Laurent, explique que «la direction souhaite comme eux, que les négociations se fassent à la satisfaction des deux partis».

Les employés du cégep de Saint-Laurent voteront pour ou contre le débrayage du 1er mai, le 8 avril prochain.

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