Changement drastique dans les salles d’opération de l’Hôpital de Montréal pour enfants
Le déménagement dans des nouveaux locaux, le 24 mai prochain, fera une grande différence pour les employés et les jeunes patients du département de chirurgie de l’Hôpital de Montréal pour enfants.
Mardi matin, dans le bâtiment cinquantenaire de la rue Tupper, les étroits corridors sont remplis de matériel, d’équipement et de boîtes. Dans l’aile consacrée à la chirurgie, un morceau de plafond menace de tomber.
«C’est vraiment encombré en tout temps. Avec le déménagement, ça a l’air encore pire», souligne le Dr Pierre Fiset, chef de l’anesthésie.
Le Dr Fiset a hâte que son hôpital déménage au nouveau campus Glen. Les salles d’opérations sont devenues trop petites pour les besoins actuels.
À travers la fenêtre d’une porte, nous jetons un coup d’œil dans l’une de ces sept salles. À l’étroit, cinq membres du personnel soignant s’activent autour d’un patient souffrant d’une scoliose, dans une zone délimitée par des draps pour la garder stérile. Des fils branchés à divers appareils traînent sur le sol. Beaucoup de matériel pour les chirurgies y est entreposé, faute d’un meilleur endroit dans l’hôpital.
«La circulation autour du patient est un défi, surtout qu’il faut garder l’espace stérile», affirme le Dr Fiset.
Une visite au centre de chirurgie pédiatrique du site Glen permet de constater qu’un changement radical attend ses occupants. Les six salles d’opération sont visiblement plus grandes, bien que l’hôpital n’ait pas été en mesure de fournir leur superficie exacte. Et une grande partie de l’équipement est suspendu, ce qui rend l’endroit plus facile à stériliser.
«Comme tout le matériel sera plus facile à manipuler, c’est certain qu’on va accélérer les procédures et gagner du temps, commente le Dr Fiset. On pourrait augmenter le volume d’opérations effectuées si on a les budgets pour.»
Une nouvelle zone, nommée «salle d’induction», permettra aux parents d’être présents durant l’anesthésie de leur enfant. Cette présence réduit de beaucoup l’anxiété de tous. Dans les salles actuelles, elle est plus compliquée étant donné que l’anesthésie se fait directement au bloc opératoire, qui doit rester complètement stérile.
Malgré ce changement, que le Dr Fiset qualifie de «très positif», la perspective du déménagement occasionne beaucoup de stress au personnel soignant. «Tout leur environnement change. Ils ont peur de ne pas pouvoir trouver rapidement le matériel nécessaire lors d’interventions d’urgence, ils ont peur pour la sécurité des patients», a expliqué le Dr Fiset. Beaucoup de formation sera nécessaire dans les prochaines semaines pour intégrer les employés dans leur environnement de travail.
À partir de la semaine prochaine, le volume de chirurgies va diminuer, en vue du déménagement. Une partie va être transférée au CHU Sainte-Justine. Après le déménagement, les activités vont graduellement reprendre leur cours normal.