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Projet Parallèle 40: un geste «encore timide», estime un expert

Photo: Yves Provencher/TC Media

Qualifiant de «geste intéressant», mais « encore timide» le projet Parallèle 40, qui propose de peinturer les colonnes de l’autoroute métropolitaine, un expert appelle à transformer en profondeur l’espace sous cette route qui «scinde» Montréal en deux.

L’architecte et urbaniste François Racine, professeur au département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM, est favorable au projet Parallèle 40. «Je trouve très sain que des citoyens voient du potentiel dans un espace qui a été délaissé. Je suis même un peu étonné que des ingénieurs soient à l’origine du projet, car généralement ils s’occupent davantage du côté technique d’une infrastructure.»

Toutefois, si Parallèle 40 veut «véritablement requalifier» l’espace sous la Métropolitaine, il devra en faire plus. «On pourrait imaginer des espaces intérieurs avec des gymnases et des grandes halles d’exposition.»

L’expert cite l’exemple du Viaduc des arts à Paris. Il s’agit d’un ensemble d’ateliers de métiers d’art aménagé sous un ancien viaduc ferroviaire construit en 1859. Fréquenté des touristes, l’endroit abrite une cinquantaine d’artisans. «Le projet nous permet de rêver à des transformations urbaines donnant une réelle qualité à ce lieu dévalorisé», commente-t-il.

Un potentiel à développer

M. Racine croît par ailleurs que l’espace sous l’A-40 offre de grandes possibilités de réaménagement. «La Métropolitaine est une fracture qui scinde le tissu urbain de Montréal en deux parties et les espaces situés en –dessous de cette autoroute surélevée possèdent un réel potentiel pour rétablir une liaison.»

L’expert rappelle qu’il existe déjà un projet de revitalisation sous un viaduc sous la rue Notre-Dame, dans le nouveau quartier Faubourg-Québec, à l’ouest du Vieux-Montréal. «On retrouve des espaces de jeux pour les résidents. Ceci donne des idées concernant le potentiel de réaménagement de ces espaces.»
Une réflexion est nécessaire sur le futur de la Métropolitaine, dont le premier tronçon a été ouvert aux automobilistes en 1959, conclut M. Racine. «Lorsque l’autoroute sera à refaire, il faudra songer à la place qu’on veut lui donner dans le paysage urbain. Veut-on la remettre au sol, par exemple? Pour l’instant, la structure est là, et il faut l’investir.»

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