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Des handicapés portent plainte contre les agents de stationnement

Photo: Isabelle Bergeron - Tc Media

Les personnes à mobilité réduite reçoivent, malgré leur vignette réservée, des contraventions pour stationnement interdit. Face à ce problème récurrent, l’Association des paraplégiques du Québec (APQ) compte déposer une plainte collective auprès de la Ville de Montréal.

C’est le cas du résident de l’arrondissement de Saint-Laurent, Van Dung T. Le 14 août, ce paraplégique était garé sur une place réservée aux résidents (SRRR) sur la rue Hutchison, sur le Plateau-Mont-Royal. Pourtant, sa vignette lui permet de se stationner durant un maximum d’une heure en vertu du règlement 4.1, chapitre III.

Malgré le papillon collé sur le pare-brise avant de son véhicule, les agents de stationnement lui ont remis un constat d’infraction. «J’en ai reçu plusieurs ces dernières années. Du coup, je dois contester à l’aide de plusieurs documents que je dois photocopier: le ticket de contravention, une lettre que je dois écrire, la photocopie du règlement et envoyer le tout pour annuler l’amende», explique Van Dung T.

Généralement, la procédure d’annulation prend trois mois. «Mais, celle que j’ai reçue en 2013 par exemple, n’a toujours pas été traitée. Ça demande du temps et de la patience. Je ne comprends pas pourquoi les agents ne tiennent pas compte du règlement», s’agace-t-il.

Plainte collective
Nicolas Messier, conseiller principal en intégration pour la défense des droits à l’APQ, émet plusieurs hypothèses. «Soit les agents ne sont pas au courant de cette particularité du règlement. Soit les agents, qui ne tiennent seulement compte de l’emplacement, prennent en note la plaque d’immatriculation à l’arrière du véhicule, émettent la contravention et ne réalisent quand l’apposant sur le pare-brise, que la personne est détentrice d’une vignette pour handicapé. Mais comme ils ne peuvent pas annuler le constat, ils le laissent quand même».

M. Messier, lui-même muni d’une vignette handicapée, reçoit une dizaine de contraventions de ce genre par an. Excédé, il a donc décidé de lancer une procédure de plainte collective au nom de tous les membres de l’APQ. «La plainte sera déposée d’ici la fin du mois», promet le conseiller.

Du côté du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), on explique le problème par un manque de rigueur de la part des agents de stationnement. «Ce règlement est bien connu de nos services. C’est un point que l’on aborde lors de la formation dispensée à leur embauche. C’est simplement une erreur d’inattention. Pourtant, tous les ans, nous effectuons des mises à jour des règlements et nous évoquons régulièrement celui-ci», soutient Sylvain Sauvageau, chef de section à la sécurité routière au SPVM.

Après vérification, il ajoute que M. T. semblait effectivement s’être garé dans la légalité sur les places de SRRR. Sa dernière contravention, tout comme celle émise en 2013, sont toujours en processus de contestation.

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