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Le RAPLIQ perturbe des célébrations à l’église Très-Saint-Nom-de-Jésus

Photo: Catherine Paquette/TC Media

Le regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ) a perturbé dimanche après-midi les célébrations du 100e anniversaire de l’orgue de l’église du Très-Saint-Nom-de-Jésus, après avoir constaté qu’elle était toujours inaccessible aux personnes en fauteuil roulant, malgré des travaux de restauration de plusieurs millions de dollars.

Huit personnes en fauteuil roulant venues assister à la cérémonie, mais ne pouvant accéder à l’église faute de rampe d’accès, se sont arrêtées au pied des marches de l’établissement. Les manifestants ont chanté en coeur et ont interpellé les spectateurs qui se rendaient au concert.

«Nous avons droit à notre dignité» fait valoir Linda Gauthier, porte-parole du RAPLIQ, aux côtés des manifestants. C’est de la discrimination. C’est inacceptable de ne pas avoir accès à l’église et à la culture.»

«De ne pas avoir accès à la culture, ça montre encore une fois que nous ne sommes pas considérés comme des citoyens à part entière», renchérit Laurent Morissette, vice-président du RAPLIQ.

Les organisateurs de l’événement leur ont présenté des excuses, visiblement pris au dépourvu, avant de rembourser les billets achetés au coût de 150$ par les membres du RAPLIQ.

D’autres travaux à venir
L’église a réouvert ses portes au Noël 2014 après une restauration ayant permis d’éliminer les moisissures et l’amiante, mais les travaux sont loin d’être terminés. Le curé de l’église, l’Abbé Robert Allard, assure qu’elle sera éventuellement accessible à tous.

«Il reste encore tout le sous-sol à refaire pour accueillir davantage d’événements culturels. Il y a aussi dans les plans un ascenseur qui va permettre aux personnes handicapées d’entrer dans l’église au niveau de la rue puis d’y monter», assure le curé Allard. 

Selon Mgr Christian Lépine, Archevêque de Montréal, les travaux au sous-sol et l’ajout de l’ascenseur coûteraient  entre 500 000$ et 1 M$.

Selon le RAPLIQ, la somme nécessaire à l’ajout d’une rampe ne serait pas si importante. L’organisme affirme avoir avait proposé son aide à la députée Carole Poirier afin de trouver le financement nécessaire à l’annonce des travaux majeurs ayant permis de restaurer l’église il y a quelques années.

«Nous étions prêts à faire une campagne de financement pour amasser suffisamment d’argent pour rendre l’église accessible. Nous l’avons rappelée plusieurs fois à ce sujet, mais rien n’a été fait», déplore Mme Gauthier.

Mme Poirier dit travailler avec le RAPLIQ et l’archevêché pour l’accessibilité universelle, mais faute d’argent, elle doute de la possibilité d’ajouter un ascenseur.

«Quand je verrai l’argent pour un ascenseur on en aura un. Pour l’instant, je vais continuer de parler d’une rampe», dit-elle.

L’église a été fermée entre 2009 et 2014. Jusqu’à 2012, l’entretien minimal qu’on y faisait n’a pas permis de freiner sa détérioration. 

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