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Le Canada halte une demande du Mali pour parler à Trump

OTTAWA — Le Canada pourrait avoir perdu l’occasion de mener la mission de maintien de la paix de l’Organisation des Nations Unies (ONU) au Mali en nommant son commandant, parce qu’il voulait d’abord consulter l’administration Trump, a appris La Presse canadienne.

À la mi-décembre, l’ONU a fait une demande auprès d’une poignée de pays riches, alors que le mandat de l’ancien commandant de la mission, le major-général danois Michael Lollesgaard, venait à terme.

Selon des sources, le gouvernement canadien a demandé aux Nations unies de reporter sa décision pour que le Canada puisse discuter de ses prochains plans sur des opérations de la paix avec la nouvelle administration américaine.

Puis le mois dernier, le ministre de la Défense, Harjit Sajjan, a affirmé qu’il désirait parler à son homologue américain, le secrétaire à la Défense James Mattis, avant que le Canada envoie des Casques bleus en Afrique, car la coordination avec les États-Unis est essentielle.

Le cabinet du ministre Sajjan a dit, vendredi, que le Canada considère toujours ses options afin qu’il puisse faire la meilleure contribution possible.

«Nous nous engageons avec des yeux ouverts, a lancé l’attachée de presse du ministre. Nous allons nous assurer que nos troupes auront la bonne mission, les bons mandats, les bons équipements et le bon entraînement, dans le but de réduire les risques et maximiser notre impact».

Les forces de l’ONU au Mali sont toujours à la recherche d’un commandant pour sa mission dont les membres font face à des extrémistes islamistes dans le nord de l’Afrique.

L’ONU n’a pas encore procédé à une annonce, mais il semblerait que ce ne soit pas un Canadien qui occupera les fonctions, selon un diplomate occidental qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat.

«Elle devait aller de l’avant, a précisé le diplomate. La Force n’avait pas de commandant depuis plus d’un mois.»

L’ONU et certains des plus proches alliés du Canada ont exprimé une frustration croissante, voire de la déception, envers la lenteur avec laquelle le gouvernement libéral décide où il enverra ses Casques bleus.

En privé, des responsables militaires canadiens ont aussi fait connaître leur mécontentement.

Le Canada, considéré comme un membre important de l’OTAN, a été l’un des pays approchés pour contribuer le commandant de la mission, selon des sources.

Ces sources ont ajouté que le prochain commandant devait avoir une expertise particulière en renseignements et devait parler français.

La mission de maintien de la paix au Mali est considérée comme l’une des plus dangereuses; plus de 100 Casques bleus y ont été tués au cours des quatre dernières années.

L’opération compte 13 000 soldats, dont 2 000 policiers de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Suède et de pays de l’Asie et de l’Afrique.

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