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Les cours d’économie et d’éducation sexuelle n’auraient jamais dû cesser, croit le ministre de l’Éducation

Photo: Karine Dufour/ICI Radio-Canada Télé

Le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, pense que c’était une erreur que de retirer les cours d’économie et d’éducation sexuelle du cursus scolaire.

«Le cours d’éducation sexuelle qui était dans le cours de formation personnelle et sociale, tout comme le cours d’économie, n’auraient jamais du cesser d’être donnés», a affirmé M. Proulx dimanche à l’émission Tout le monde en parle.

Défendant la rapidité avec laquelle il souhaite imposer le nouveau cours d’éducation financière, malgré la réticence des syndicats, le ministre a dit qu’il fallait donner des outils aux jeunes pour éviter l’insolvabilité. «Quand tu pars au cégep, ça se peut que tu doives avoir un appartement, un loyer, un emploi. Il faut apprendre [aux élèves] des choses qu’ils ne savent pas; ce que ça veut dire du débit, du crédit», a-t-il illustré, assurant que le «décret est signé» et que «le matériel sera disponible dans les écoles en septembre».

Pour ce qui est de l’éducation sexuelle, même s’il considère que celle-ci n’aurait jamais dû cesser d’être enseignée, le ministre se montre plus patient. «Je souhaite qu’il y ait des cours à la sexualité le plus rapidement possible. Une quinzaine d’écoles font le projet-pilote en ce moment. Je voudrais bien passer à 3000, mais ça ne se fera pas comme ça, il y aura des consultations», a-t-il dit.

Sébastien Proulx s’est dit «convaincu» qu’il pourra trouver une personne pour donner la formation répartie parmi les autres cours. «La tendance à l’international n’est pas d’avoir un cours dédié, mais des formations données un peu partout, a-t-il rappelé. C’est cinq heures en première année, cinq heures en deuxième année. Ça peut être pendant le cours de français, de mathématiques ou donné par l’infirmière de l’école.»

Par ailleurs, le ministre a défendu son controversé projet de Lab-école. Revenant sur ce groupe de réflexion sur l’école du futur duquel feront partie l’animateur Ricardo Larrivée, l’architecte Pierre Thibault et le sportif Pierre Lavoie, M. Proulx a déploré la réaction négative des enseignants, des commission scolaires et des syndicats. «On veut impliquer la société civile dans un projet très emballant, a-t-il assuré. Il y aura ces trois messieurs et d’autres. Il y aura des enseignants, des gens des commissions scolaires.» Le ministre a indiqué que c’étaient les trois hommes qui l’avaient approché.

M. Proulx a aussi insisté pour dire que le Lab-école ne servirait pas à «dire ce qu’on sait déjà». «C’est pour réfléchir au meilleur modèle. L’école, on y passe beaucoup plus de temps qu’avant. C’est un endroit qui influence nos comportements. Elle doit être plus adaptée, plus belle», a-t-il ajouté.

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