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Des familles de femmes assassinées dénoncent le «refus obstiné» de la CAQ de les rencontrer

Les familles veulent présenter leurs revendications visant à améliorer les enquêtes policières. Photo: Pablo A Ortiz/Métro

Des familles de femmes décédées dans les années 1970 se désolent que la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, refuse de les rencontrer pour discuter de leurs revendications.

«On n’a toujours pas eu de retour, a mentionné dimanche l’avocat Marc Bellemare, qui représente les huit familles endeuillées. On en a compris qu’elle refusait de rencontrer les familles. La ministre devrait être gênée.»

Une première demande avait été faite en 2016 auprès du ministre libéral de l’époque, Martin Coiteux, dans le but «non pas d’accepter toutes les revendications, mais simplement d’accepter une rencontre avec les huit familles pour comprendre ce qu’elles vivent».

Après avoir essuyé un refus, les familles avaient espoir que le gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ) serait plus ouvert à leurs demandes.

«La ministre Guilbault fait des sourires à la caméra, mais elle n’agit pas. On ne nous entend pas. C’est inacceptable et indigne du poste qu’elle occupe», a déploré Lise Dorion, dont la soeur Joanne est décédée en 1977.

«Nous ne demandons qu’à être entendus, un minimum de compassion», a pour sa part réclamé Stéphane Luce, dont la mère a été assassinée en 1981.

Les proches souhaitent rencontrer la ministre pour qu’elle puisse «comprendre ce qui n’a pas abouti dans les dossiers de leurs proches».

«On veut mettre le doigt sur le problème pour que d’autres familles n’aient pas à vivre la même chose», a expliqué M. Luce.

Par le fait même, les familles veulent présenter leurs revendications visant à améliorer les enquêtes policières.

Parmi celles-ci, la volonté que tous les dossiers d’assassinats soient transférés à la Sûreté du Québec (SQ), qui ont «plus d’effectif, de budget et de moyen techniques» que les polices municipales.

«Depuis l’assassinat de ma sœur en 1977, nous avons eu droit à fort peu de collaboration de la part de la police de Laval. Nous demandons le transfert du dossier à la SQ, pour qu’un regard neuf soit jeté sur l’affaire», a imploré Mme Dorion.

Malgré tout, les familles ne baissent pas les bras. Ils ont espoir que cette représentation publique pousse la ministre à accepter.

«Il n’est pas trop tard. Mais si elle refuse toujours, on interpellera directement le premier ministre François Legault pour qu’il rencontre lui-même les familles», a évoqué M. Bellemare.

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