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Bloc québécois: un projet de loi pour que le Canada atteigne ses cibles de réduction des GES

Yves-François Blanchet
Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois Photo: Pablo Ortiz/Métro

Après l’«échec épouvantable» de la COP25, à Madrid, le Bloc québécois souhaite déposer au printemps un projet de loi pour forcer le gouvernement à «respecter ses propres cibles de réduction des gaz à effets de serre (GES)».

«On a été assez chanceux, donc on va pouvoir déposer relativement vite ce projet de loi», a affirmé le chef de la formation, Yves-François Blanchet lors d’une mêlée de presse, mardi.

Sans préciser quelle forme aura le projet de loi, le leader bloquiste souhaite imposer une «reddition de compte» au gouvernement libéral de Justin Trudeau.

«Le gouvernement canadien, comme bien d’autres, établit des cibles, mais ne fait rien pour les atteindre. La contrainte légale à respecter des maximums de gaz à effets de serre, il faut la créer.» – Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois

L’équipe libérale a promis à multiples reprises durant la campagne électorale qu’elle souhaitait atteindre l’objectif «zéro émission nette» d’ici 2050.

«Est-ce qu’on peut établir des cibles qui ont du bon sens?», a demandé M. Blanchet, mardi. Il se dit intéressé à «augmenter les cibles canadiennes».

Échec de la COP25

Après une année marquée par la lutte aux changements climatiques et malgré la présence de plusieurs militants écologistes, dont Greta Thunberg, les États-membres de l’Organisation des Nations unies (ONU) n’ont pas pu s’entendre sur leurs règles de réduction des émissions polluantes la fin de semaine dernière.

Yves-François Blanchet se dit particulièrement déçu des conclusions de la conférence de l’ONU sur le climat. «Le gouvernement canadien n’a certainement pas contribué à ce que la COP25 soit un succès. Mais de là à dire qu’il est responsable de cet échec épouvantable, clairement pas», a affirmé le député de Beloeil–Chambly.

La solution réside dans un marché international du carbone fortement copié sur celui qu’utilise le Québec, propose-t-il.

«Il y a une volonté de développer un marché d’abord régional, mais éventuellement global de tarification du carbone par un principe de Bourse du carbone, a remarqué le chef du Bloc. C’est ce que le Québec fait avec la Californie.»

Les États-Unis contestent actuellement en cour l’entente Californie-Québec. M. Blanchet revient à la charge et demande au premier ministre canadien d’intervenir.

«Le gouvernement canadien ne fait rien. La volonté d’un marché global, à long terme, est fondamentale. Ça ne devrait pas être menacé», a dénoncé le leader de la formation politique.

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