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FFQ: Gabrielle Bouchard rabrouée pour des propos «inacceptables» sur les hétérosexuels

Gabrielle Bouchard, présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ)
Gabrielle Bouchard, présidente de la Fédération des femmes du Québec. Photo: Pablo Ortiz/Métro

La présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), Gabrielle Bouchard, a déclenché un tollé mardi sur Twitter en affirmant qu’il était «peut-être temps d’avoir une conversation sur l’interdiction» des relations hétérosexuelles. Elle a rapidement été rabrouée par la ministre responsable de la Condition féminine.

Gabrielle Bouchard, qui n’en est pas à sa première déclaration controversée, y est allée d’une affirmation pour le moins controversée sur les réseaux sociaux mardi matin.

https://twitter.com/__Gabbrielle___/status/1222145910207021056

«Les relations de couple hétérosexuel sont vraiment violentes. En plus, la grande majorité sont des relations basées sur la religion. Il est peut être temps d’avoir une conversation sur leur interdiction et abolition», a-t-elle écrit.

Ce faisant, elle voulait «attirer l’attention» sur les féminicides au Québec.

«Les statistiques sont quand même claires que les femmes sont tuées en grande majorité dans un contexte de relations intimes avec un partenaire masculin», a-t-elle affirmé dans un autre tweet.

Excuses

Les réactions à ces écrits ont forcé la principale intéressée à s’excuser mardi. «C’était un tweet extrêmement maladroit pour parler d’enjeux qui étaient beaucoup plus complexes. Ce n’était pas la bonne chose à faire», a-t-elle admis à Métro.

Mme Bouchard ne démissionnera pas de son poste, maintient-elle.

Dans une déclaration, mardi après-midi, la FFQ a indiqué ne pas endosser les propos de sa présidente.

La CAQ répond

Réagissant sur Twitter, la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest a dénoncé le gazouillis de Mme Bouchard. «Les propos de Mme Bouchard sont inacceptables. Prendre la parole publiquement pour faire avancer la cause des femmes est un privilège qui vient avec des responsabilités», lit-on.

Par courriel, le cabinet de Mme Charest a indiqué ne pas en être à «cesser de financer la FFQ». Plus tôt dans la journée, le chef par intérim du Parti québécois, Pascal Bérubé, avait demandé sur Twitter si le gouvernement versait toujours de l’argent à la fédération féministe.

Pour sa part, le ministre du Travail, Jean Boulet, pourrait réévaluer l’une des subventions de la FFQ, qui a reçu 120 000 $ cette année de son ministère.

«Il est de ma responsabilité de m’assurer que l’organisme répond toujours aux critères du programme via lequel l’aide financière est octroyée», a-t-il assuré à Métro.

Selon Mme Bouchard, il ne s’agit pas de la seule subvention reçue par la FFQ. «J’ai confiance en le ministre, a affirmé Mme Bouchard. Je pense que le ministre est capable de faire la part des choses entre une erreur importante d’un individu et la mission de l’ensemble de la fédération.»

Les réactions fusent

Les réactions ont surgi de tous côtés, mardi, après la publication de Mme Bouchard.

L’ex-mairesse de Longueuil devenue commentatrice, Caroline St-Hilaire, a demandé la démission de Mme Bouchard.

Sans aller aussi loin, la porte-parole du Parti libéral du Québec en matière de condition féminine, Hélène David, a écrit sur les réseaux sociaux que Mme Bouchard portait «une responsabilité dans la façon dont elle livre un message».

Le co-porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois a exigé des explications de la part de la présidente de l’organisme.

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