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Sondage: la majorité des Québécois jugent insuffisante la rémunération des éducatrices en milieu familial

éducatrices milieu de garde
Photo: istockphoto.com

La majorité des Québécois estiment que les éducatrices en milieu familial sont sous-payées et que l’augmentation de leurs revenus proposée par le ministère de la Famille est insuffisante, selon un nouveau sondage.

Selon un sondage de la firme Léger dévoilé aujourd’hui, seulement 7% des Québécois estiment qu’un salaire équivalent à 12,50$ l’heure serait suffisant ou «trop élevé» pour ces éducatrices, dont les services de garde sont encadrés et subventionnés par Québec.

Ce coup de sonde, mené auprès d’un peu plus de 1000 Québécois entre le 24 et le 27 janvier, indique par ailleurs que 61% des répondants estiment qu’une rémunération équivalente à 16,50$ de l’heure ne serait «pas assez élevée». Ce pourcentage chute ensuite à 31% concernant un salaire horaire équivalent à 18,50$. 

Les éducatrices réclament une rémunération équivalent à un salaire horaire de 16,75$. Cela équivaut au salaire de base qu reçoivent les éducatrices qui oeuvrent dans les centres de la petite enfance (CPE).

«On voulait donner du poids à nos revendications. On sait que le travail qui est fait par nos membres en milieu familial est apprécié par les parents et [ce sondage] démontre ce qu’on pensait», a déclaré à Métro la présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ), associée à la CSQ, Valérie Grenon. 

L’augmentation réclamée par le syndicat entraînerait une hausse de 18 000$ à la subvention annuelle que reçoivent actuellement les éducatrices en milieu familial.

Négociations

En décembre, le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, a proposé de hausser les subventions offertes aux RSE de 0,5%. En tenant compte des différentes dépenses que doivent effectuer ces éducatrices dans le cadre de leur travail, cela équivaudrait à faire passer leur salaire horaire de 12,42$ à 12,48$, selon la FIPEQ.

«Le ministre de la Famille ose proposer une augmentation de seulement six sous, qui est sous le salaire minimum», a déploré Mme Grenon. Celui-ci s’élève actuellement à 12,50$ au Québec.

Afin de faire pression sur le gouvernement Legault, quelque 10 000 éducatrices en milieu ont retardé de 15 minutes ce matin l’ouverture des portes de leur garderie. Vendredi prochain, ce délai sera de 30 minutes, et ainsi de suite jusqu’à atteindre 2 heures dans huit semaines. Le syndicat s’est par ailleurs doté à la mi-janvier de mandats pour fermer ces garderies une demi-journée, puis une journée complète, si les négociations avec Québec achoppent.

«On espère vraiment ne pas avoir à l’utiliser», a souligné Mme Grenon en référence à ce mandat de grève. 

Le ministre de la Famille a pour sa part appelé les éducatrices à la patience.

« Il est tôt, à notre avis, pour mettre en place des moyens de pression», a réagi son cabinet par courriel. Ce dernier a par ailleurs invité le syndicat à poursuivre les négociations en cours «en vue d’arriver à une entente rapidement».

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