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Jour de la Terre: se mobiliser pour l’environnement à la maison, «c’est possible»

Jour de la Terre
Le directeur général du Jour de la Terre au Québec, Pierre Lussier Photo: Archives Métro

Traditionnellement célébré par des milliers de personnes dans les rues de Montréal et d’ailleurs, le Jour de la Terre (JDLT) réajustera cette année sa programmation et ses actions, pandémie de coronavirus oblige. L’organisation invite les citoyens à poser des gestes «concrets» pour l’environnement, depuis son chez-soi, en se préparant à la sortie de la crise.

«Notre but, c’est que les gens soient capables de se lever la tête le 22 avril prochain, et de regarder à l’horizon pour se dire qu’on va y arriver, explique à Métro le directeur général du JDLT au Québec, Pierre Lussier. On est entré dans tout ça d’une certaine manière, mais on peut en sortir autrement.»

«Il y aura un après au coronavirus. Nos vies vont changer, et je pense que le monde communautaire va monter dans l’équation. De notre côté, on va le prendre.» -Pierre Lussier, DG du Jour de la Terre au Québec

Une série d’outils interactifs seront mis en place dès mercredi, dont une nouvelle page web consacrée à des actions qui ont un impact, mais qui respectent les directives de santé publique.

D’ailleurs, les internautes pourront produire une vidéo de 20 secondes, dans laquelle ils démontrent les bénéfices de leurs actions au quotidien. Chaque jour, jusqu’à la fin avril, l’une de ces idées sera partagée sur les réseaux sociaux, pour stimuler «l’engagement constant» pour la planète.

«C’est dans un climat de crise qu’on réalise qu’on est tous lié à quelque part, avance pour sa part l’actrice et ambassadrice du Jour de la Terre, Édith Cochrane. En ce moment, il faut faire des actions qu’on n’a jamais le temps de faire. On peut s’organiser pour une vie zéro-déchet par exemple, du garde-manger aux sacs en passant par les contenants en vrac.»

Une «nouvelle ère» du Jour de la Terre

Appelé à réagir, le président du conseil d’administration du Jour de la Terre, Thomas Mulcair, dit vouloir «établir les bases d’un engagement dans la collectivité, après la crise sanitaire».

«On se dirige dans une nouvelle ère, juge-t-il. Ce que le monde vit en ce moment va produire des résultats très positifs de plusieurs façons. Cette crise de santé publique, c’est aussi un rappel de la délicatesse de tout, et de l’équilibre qui existe entre nos vies, notre santé et la nature.»

Même son de cloche pour la chargée à la mobilisation de l’organisme, Lexa Wilson. «Nous allons sortir de ça en étant plus que jamais l’écoute des façons dont nous pouvons apporter des changements», estime-t-elle.

«Depuis tellement d’années, on dit d’acheter local, d’acheter biologique. En ces temps de pandémie, où on n’a plus le choix, les gens vont se rendre compte que c’est très facile de faire ces choix tous simples.» -Lexa Wilson, chargée de projet au JDLT

Au final, ajoute Édith Cochrane, le coronavirus «va permettre aux gens de découvrir ce qui se passe dans la porte d’à côté, et non dans le pays voisin».

Les villes largement impliquées

Une cinquantaine de municipalités à travers le Canada, dont Montréal, Laval et Terrebonne, assisteront l’organisme dans ses différentes mobilisations virtuelles. Chaque ville-membre s’est notamment engagée à planter 50 arbres cette année, en mémoire des 50 ans du Jour de la Terre.

«Je sais que cette année, c’est un peu particulier, mais il faut saisir cette opportunité-là pour se poser des questions très importantes sur l’avenir de notre planète, souligne à ce sujet la mairesse Valérie Plante. Comment la crise peut-elle nous amener à repenser certaines façons de faire?»

«On est capables de se mobiliser quand on croit en quelque chose de fort. On s’entend tous sur le fait qu’il faut agir pour le climat, alors faisons-le ensemble.» -Valérie Plante, mairesse de Montréal

Pierre Lussier abonde relativement dans le même sens. «Les villes sont des acteurs de premier plan. Elles sont les gouvernement cultivant la souplesse nécessaire pour marquer le virage vers une économie durable, et faible en carbone», conclut-il.

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