Nouveau cri du coeur des restaurateurs, à quelques jours de la relâche
Se disant accablés par le confinement – qui dure depuis plus de quatre mois pour certains –, des restaurateurs font un énième appel à l’aide. Leur cible: le gouvernement de François Legault.
«Sauvez les restos M. Legault!», lancent-ils. Dans une nouvelle campagne de mobilisation, l’Association restauration Québec (ARQ) demande plus de prévisibilité au gouvernement provincial.
L’organisme presse ses membres d’«exiger du gouvernement du Québec la mise en place immédiate d’un plan de réouverture des salles à manger pour toutes les régions au Québec».
«L’objectif est de permettre aux acteurs de l’industrie d’anticiper la reprise de leurs activités en leur offrant un cadre prévisible, structuré et mesuré», écrit-on dans un communiqué de presse publié mardi.
Pour le moment, seuls les restaurants en zone orange peuvent rouvrir. On parle de six régions moins peuplées du Québec, dont la Côte-Nord et la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.
En zone rouge, Québec proscrit encore la réouverture des restaurants.
L’aval de la Santé publique?
Pressé de questions en commission parlementaire l’an dernier, le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, avait admis que la décision de fermer les restaurants, en septembre, relevait davantage du gouvernement. «Nous avions recommandé que ça pouvait rester ouvert», avait-il convenu.
Selon l’ARQ, c’est une raison de plus pour que le secteur reprenne ses activités. L’organisme argue d’ailleurs qu’il n’a pas «été démontré que les établissements sont des lieux d’éclosion de la COVID-19».
«Les établissements de restauration sont plus que jamais fragilisés», ajoute-t-on. Le secteur aurait perdu 5 G$ en ventes depuis le début de la pandémie, il y a pratiquement un an.
Le premier ministre tiendra mardi un point de presse pour tracer les contours de la semaine de relâche. Rien ne dit que les propriétaires de restos et de bars recevront de bonnes nouvelles. La semaine dernière, M. Legault avançait d’ailleurs que la fermeture des restaurants a d’importantes retombées sur le contrôle de la transmission.
«S’il y a un couvre-feu, si les restaurants ne sont pas ouverts, s’il y a de la surveillance pour que les bulles familiales soient respectées, je pense que c’est bien plus important que de mettre des barrages», avait-il affirmé.