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Face aux décès de la COVID-19, l’espérance de vie au Québec en baisse

Les mains d'une personne âgée
Un aîné en CHLSD. Photo: Archives Métro

L’espérance de vie à la naissance est en recul au Québec selon les données de l’Institut de la statistique du Québec. Le phénomène serait directement lié à la pandémie de COVID-19 qui a entraîné une hausse du nombre de décès dans la province.

En 2020, cette espérance de vie s’élève à 80,6 ans chez les hommes et 84,0 chez les femmes, soit respectivement un recul de 5 mois et de 8 mois par rapport à 2019. Il s’agit d’une exception, car, normalement, l’espérance de vie tend plutôt à augmenter avec le temps.

Le nombre de décès total est estimé à 74 550, soit une hausse de 10% par rapport à l’année passée où l’on en avait enregistré 67 800. À cause de la croissance de la population et du vieillissement de la société, il est normal que le nombre de décès augmente annuellement. Cependant, une augmentation aussi forte sort de l’ordinaire, puisqu’en moyenne, elle tourne autour de 2%. 

Le rapport indique que, dans les dernières années, quelques pics importants dans le nombre de décès ont été observés suite à des saisons de grippe plus virulentes, mais celui causé par la COVID-19 est d’une ampleur exceptionnelle 

Les courbes de décès total et de décès liés à la pandémie concordent : on constate qu’entre la fin du mois de mars et le début du mois de juin, il y a eu une forte augmentation, 33% comparé au même moment en 2019. De la fin du mois d’octobre jusqu’à la fin de l’année, cette augmentation est plutôt de 10%. 

Cette hausse dans la courbe des décès touche plus grandement les populations âgées de 60 ans et plus, qui sont aussi les tranches d’âge les plus affectées par la pandémie.

Le Québec est loin d’être le seul à observer ce phénomène. Plusieurs autres pays ont vu leur espérance de vie diminuer entre 2019 et 2020. En France, l’espérance de vie aurait diminué de six mois chez les hommes et de près de cinq mois chez les femmes. Aux États-Unis, l’écart est encore plus important : une baisse d’un an et deux mois pour les hommes et de presque onze mois pour les femmes. 

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