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COVID-19: un espoir d’amélioration pour 2022?

Photo: iStock

Alors que le variant Omicron déferle sur le Québec en ce début d’année 2022, entraînant sur son passage une hausse des hospitalisations et des décès, des spécialistes soutiennent que plusieurs éléments peuvent permettre d’envisager une sortie de crise au cours de l’année.

En effet, si le vaccin reste le principal moyen pour lutter contre les complications liées au virus, le renforcement de l’immunité collective de la population pourrait être un facteur déterminant.

«Avec cette vague-ci, une bonne proportion des Québécois va être infectée. En plus des vaccins, on va avoir une immunité plus globale qui va peut-être nous permettre d’être mieux protégés contre un nouveau variant», explique Benoit Barbeau, expert en virologie et professeur en sciences biologiques à l’UQAM.

«Il est vrai qu’il y a peut-être un aspect positif par rapport au nombre toujours grandissant d’infections, renchérit le Dr Jesse Papenburg, infectiologue pédiatrique et microbiologiste médical à l’Hôpital de Montréal pour enfants. En termes de population, on est en train de développer une plus grande immunité.»

Traitements antiviraux

Tout en rappelant que le vaccin reste le moyen le plus efficace à ce jour pour prévenir le risque d’hospitalisations et de décès, le Pr Barbeau prévoit que 2022 verra probablement l’arrivée d’armes additionnelles pour lutter contre les formes graves du virus.

«Les vaccins auront toujours leur part à jouer, mais il faut aussi utiliser toutes les armes disponibles comme les médicaments antiviraux, pour avoir un arsenal plus complet face au virus.»

En développement durant l’année 2021, deux médicaments de ce type produits par les entreprises Merck et Pfizer viennent de faire leur arrivée aux États-Unis, à la suite de l’autorisation donnée par l’Agence américaine du médicament (FDA).

L’usage au Canada du molnupiravir, le médicament produit par Merck, est d’ailleurs en cours d’examen par Santé Canada depuis novembre. Il pourrait être approuvé d’ici le mois de mars.

«C’est un traitement additionnel qui s’offre et qui pourrait permettre d’éviter un trop grand nombre d’hospitalisations. Ce sont des comprimés qui vont bloquer la progression du virus dans l’organisme en bloquant des enzymes bien particulières», explique le virologue, tout en rappelant que ces médicaments ne pourront pas remplacer les vaccins.

Ce traitement serait exclusivement réservé aux personnes vulnérables, et réduirait leur risque d’hospitalisations de près de 50%, selon Merck.

À la fin du mois de novembre, le ministère fédéral des Services publics et de l’Approvisionnement annonçait avoir signé un accord pour l’achat de 500 000 comprimés du médicament antiviral de Merck, avec la possibilité d’en acheter 500 000 autres aussitôt que Santé Canada autorisera son usage.

Une année de transition

Interrogé sur l’évolution de la situation sanitaire au Québec, Benoit Barbeau estime que 2022 pourrait constituer un tournant déterminant.

Penser que le virus va complètement disparaître, c’est rendu utopique.

Benoit Barbeau, virologue et professeur en sciences biologiques à l’UQAM

«Je crois que ce sera une année de transition durant laquelle on apprendra à cibler les bonnes populations, agir au bon moment et s’assurer qu’on ne soit pas confrontés à des explosions de cas comme nous vivons en ce moment.»

Depuis le début de la pandémie, le personnel hospitalier est mieux armé et connaît mieux le virus.

Benoit Barbeau, virologue et professeur en sciences biologiques à l’UQAM

Le développement de vaccins plus efficaces pour lutter contre les futurs variants risque également de jouer une part importante vers un meilleur contrôle du virus.

«Le meilleur scénario, ce serait que la COVID-19 reviendrait selon les saisons, comme les autres virus respiratoires, et qu’on aurait des vaccins qui prédisent ces mutations. Ces derniers sont en cours de développement.»

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