Inflation: deux programmes d’aide utiles pour ceux qui peinent à payer leur loyer
En cette période d’inflation importante, personne n’est à l’abris des difficultés financières. Si le loyer représente, règle générale, une part importante du budget d’un locataire, qu’arrive-t-il lorsqu’on est dans l’impossibilité de le payer ? La Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) rappelle qu’un loyer fréquemment impayé peut mener à des conséquences graves, notamment une poursuite au civil ou encore une expulsion, en plus d’entacher votre cote de crédit. Mais saviez-vous que des programmes gouvernementaux existent pour aider les locataires à faible revenu ?
Offert par l’Agence du revenu du Canada (ARC), le supplément unique à l’Allocation canadienne pour le logement a pour but d’aider les locataires à faible revenu à payer leur loyer. Cette aide est en fait un paiement unique non imposable de 500$.
Pour être admissible, votre revenu net en tant que particulier doit être de 20 000$ ou moins ou de 35 000$ ou moins pour les familles. Votre loyer doit également représenter au moins 30% de votre revenu net.
Pour demander ce nouveau paiement unique fédéral, vous n’avez par ailleurs pas besoin de recevoir d’autres prestations relatives au logement comme l’Allocation canadienne pour le logement, qui est financée conjointement et administrée par les provinces et les territoires.
Il est possible de faire une demande jusqu’au vendredi 31 mars.
Programme Allocation-logement
Le gouvernement québécois offre également une aide au logement sous la forme du programme Allocation-logement (PAL). Le programme est une aide financière destinée aux familles et aux personnes de 50 ans ou plus. Les ménages admissibles peuvent recevoir 100$, 150$ ou 170$ par mois comme soutien au paiement de leur loyer.
Plus précisément, les personnes seules âgées de 50 ans ou plus, les couples sans enfant dont un des membres est âgé de 50 ans ou plus ainsi que les familles à faible revenu comptant au moins un enfant à charge.
Voir le tableau ci-dessous pour plus de détails quant aux autres catégories de personnes admissibles au PAL:
Situation familiale | Revenu annuel maximal d’admissibilité |
---|---|
Personne seule de 50 ans ou plus | 20 800 $ |
Couple sans enfant dont au moins une des deux personnes est âgée de 50 ans ou plus | 29 400 $ |
Couple avec un enfant | 36 000 $ |
Famille monoparentale avec un ou deux enfants | 36 000 $ |
Couple avec deux enfants ou plus | 41 600 $ |
Famille monoparentale avec trois enfants ou plus | 41 600 $ |
Vous n’êtes toutefois pas admissible au programme Allocation-logement si vous habitez dans une habitation à loyer modique (HLM) ou un établissement de santé et de services sociaux financé par l’État, si vous bénéficiez d’un supplément au loyer ou encore, si la valeur totale de vos comptes d’épargne libre d’impôt (CELI), de vos comptes non enregistrés ainsi que de ceux de votre conjoint dépasse 50 000$.
Le financement du PAL est partagé entre la Société d’habitation du Québec (SHQ) et la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Son administration est confiée à Revenu Québec.
Rappelons que cette année, les loyers pourraient connaître une hausse d’environ 3 à 4%, selon la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ). Le Tribunal administratif du logement (TAL), lui, prévoit une augmentation moyenne minimale de 2,9% si le propriétaire inclut dans son calcul une hausse de taxes de 5%. Cette dernière est de 4,1% sur l’ensemble de l’île de Montréal.