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Les garderies aideraient les enfants à risque

S’ils vont en garderie, les enfants à risque ont plus de chances de réussir à l’école. Telle est la conclusion de Christa Japel, professeure au département d’Éducation et de formation spécialisées de l’UQAM.

Pour son étude, Mme Japel a analysé l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec, qui suit chaque année près de 2 000 enfants nés en 1997 et en 1998. Elle s’est intéressée aux liens qui existent entre le milieu familial dans lequel grandissent les enfants et leurs comportements ainsi que leur acquisition de compétences.

«Au Québec, plus d’un enfant sur cinq a été soumis à quatre facteurs de risque ou plus pendant au moins trois années avant l’âge de six ans», note Mme Japel. Les facteurs de risque sont, entre autres, le niveau d’éducation des parents, la structure familiale, leur  revenu, la qualité du quartier et l’état de santé de l’enfant.

«La présence de multiples facteurs de risque à un très jeune âge permet de prédire de manière assez fiable l’adaptation ultérieure de l’enfant», indique la chercheuse dans son rapport. Elle note toutefois que plus un enfant a été exposé à un contexte de vie à risques multiples, moins il est susceptible d’avoir fréquenté un service de garde.

«Pourtant, on a constaté que les enfants qui fréquentent un tel service obtiennent de meilleurs résultats aux tests de vocabulaire et de connaissances numériques administrés en prématernelle et en maternelle», ajoute Mme Japel. Elle suggère donc d’augmenter le nombre de places en garderie réservées aux enfants vulnérables.

«Ce serait aussi important d’améliorer le niveau de qualification du personnel pour mieux répondre aux besoins de ces enfants et éviter ainsi qu’ils ne se fassent ballotter d’un service de garde à l’autre parce que leur comportement est problématique», conclut Christa Japel.

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