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Les villes veulent plus d'argent d'Ottawa

Montréal veut plus. Et les villes canadiennes aussi.

 

Hier, le maire de la métropole, Gérald Tremblay, a interpellé les chefs des partis politiques fédéraux avec ses homologues de Toronto, de Sherbrooke et de Kitche-ner, pour démontrer que
«le modèle municipal est désuet».

«Au cours des dernières années, les villes ont vu leurs responsabilités et leur rôle augmentés et gagnés en complexité sans être outillées», a indiqué  Gérald  Tremblay.

Les villes canadiennes réclament ainsi une révision du rôle et des responsabilités des trois ordres de gouvernement, «mais pas dans un contexte de débat constitutionnel», a dit M. Tremblay. Ce dernier a expliqué que des responsabilités ont été dévolues aux villes depuis quelques décennies, sans que la constitution soit modifiée. Il doit en être de même, selon lui, pour redéfinir le rôle de chacun.

Plus d’investissements pour les infrastructures

Les infrastructures routières, particulièrement celles con-sacrées au transport en
commun, méritent aussi des engagements de la part des chefs des partis fédéraux, insistent les villes canadiennes. Seule-ment pour la région de Montréal, la congestion routière coûte 1 G$ par année aux contribuables.

«Nous sommes le seul pays du G8 qui n’a pas de programme national de transport», a lancé le maire de Montréal. On n’a pas de vision globale. Ce sont toujours des décisions à court terme ou à la pièce.»

Plus d’argent

Mais l’irritant de taille demeure les revenus des municipalités. «On ramasse toutes les factures, mais on n’a aucune source de revenu additionnelle», a lancé Gérald Tremblay.

Les villes canadiennes demandent une source de financement qui croît avec l’économie et un meilleur partage de la richesse.

«On fait des événements dans nos municipalités et on n’a aucun retour sur l’investissement», a dit le président de la Fédération canadienne des municipalités et maire de Sherbrooke, Jean Perrault. Ce dernier a précisé que les gouvernements provincial et fédéral se partagent généralement les recettes générées par les grands rassemblements.

Les représentants des villes, qui ont tenté hier d’attirer l’attention des partis politiques fédéraux, ont reconnu qu’Ottawa avait pris des décisions en leur faveur au cours des dernières années, comme le fonds sur la taxe d’essence, qui a été rendu permanent. Mais des problèmes persistent lorsqu’ils formulent des demandes, notamment l’arbitrage des ministères qui travaillent en silo, le manque de confiance des élus et les retards dans les prises de décision.

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