Stéphane Dion nommé ministre des Affaires étrangères
Stéphane Dion, réélu le 19 octobre dans la circonscription de Saint-Laurent, retourne au Conseil des ministres. Le premier ministre Justin Trudeau a choisi l’ancien chef du Parti libéral pour piloter le portefeuille des Affaires étrangères.
M. Dion a été assermenté à Rideau Hall mercredi matin dans le cabinet paritaire qui comptera 15 hommes et 15 femmes.
«C’est une nomination très prestigieuse. Il aura très certainement le mandat de redorer l’image du Canada sur la scène internationale», explique Guy Lachapelle, professeur de science politique à l’université Concordia et secrétaire général de l’Association internationale de science politique.
Contacté par TC Media, l’expert avance que M. Dion pourra assurément jouer un rôle central dans des conférences internationales, notamment pour les questions environnementales. Les enjeux de sécurité, la crise syrienne et la place du Canada aux Nations Unies sont quelques dossiers sur lesquels le nouveau ministre devra se pencher.
«Il sera aussi intéressant de voir si le Canada redeviendra un acteur non aligné et moins collé sur les États-Unis, comme dans la tradition du père de Justin Trudeau», ajoute-t-il.
Le fait d’avoir choisi un ministre des Affaires étrangères qui provient du Québec serait un choix calculé selon le professeur de Concordia. «La question de la francophonie à l’international a sûrement pesé dans la balance pour la nomination. Il faudra voir aussi quel rôle sera donné aux provinces sur le plan mondial. Il devrait y avoir une meilleure collaboration.»
Carrière
Ex-ministre de l’Environnement sous le gouvernement de Paul Martin, Stéphane Dion s’est surtout démarqué comme ministre responsable de l’Unité canadienne sous Jean Chrétien après le référendum de 1995. Il a pris position comme grand défenseur du fédéralisme après l’échec de l’accord du lac Meech, cinq ans plus tôt.
Député de Saint-Laurent – Cartierville depuis 1996, M. Dion en est à son huitième mandat. Il est détenteur d’un baccalauréat et d’une maîtrise en science politique de l’Université Laval, en plus d’un doctorat en sociologie de l’Institut d’études politiques de Paris. Il a enseigné les sciences politiques à l’Université de Moncton tout comme à l’Université de Montréal.