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Véronique Hivon se lance dans la course

Parti Quebecois MNA Veronique Hivon speaks to supporters in Joliette, Que., Monday, May 9, 2016, where she announced her intention to run for the leadership of the party. THE CANADIAN PRESS/Graham Hughes Photo: Graham Hughes/ La Presse Canadienne

JOLIETTE, Qc – La députée de Joliette, Véronique Hivon, est devenue lundi la première candidate à déclarer officiellement qu’elle se lançait dans la course à la direction du Parti québécois.

Elle a lancé sa campagne dans un parc de Joliette, accompagnée de ses proches, de partisans et de députés péquistes qui l’appuient, en promettant un «Parti québécois réinventé».

La députée péquiste a refusé de dire ce qui la distinguait d’Alexandre Cloutier, un candidat pressenti, qu’elle avait appuyé lors de la dernière course au leadership du PQ.

Elle a dit vouloir garder un peu de suspense à ce sujet. «La course va être plate si je vous le dis aujourd’hui», a-t-elle lancé avec humour.

L’ex-ministre déléguée à la Santé et aux Services sociaux a dit vouloir faire porter sa campagne sur quatre thèmes: la justice et l’équité entre les générations, le développement économique durable, la valorisation du français et de l’histoire, de même que la réappropriation de nos institutions.

Elle dit aussi vouloir convaincre les gens du fait que la souveraineté n’est pas un objectif abstrait, mais bien ancré dans leurs préoccupations quotidiennes.

«Si nous souhaitons plus de liberté, il est temps de faire tomber des murs et de bâtir des ponts. Et je suis convaincue d’une chose: une fois notre action en route, celle qui saura rétablir un lien de confiance fort envers la population, celle qui saura réinventer notre grand parti, celle qui entamera un dialogue franc, ouvert et celle qui ne s’imposera aucune limite, regardez nous, il sera bien difficile de nous arrêter», a-t-elle lancé, devant ses partisans enthousiastes, malgré le froid exceptionnellement mordant à cette période-ci de l’année.

Mme Hivon, surtout connue pour son projet de loi sur les soins en fin de vie, s’est défendue d’être le sauveur du Parti québécois. «Je n’ai rien d’un sauveur», s’est-elle exclamée, se décrivant plutôt comme une femme de consensus, qui écoute les gens et les laisse parler.

Elle a aussi vanté son travail fait auprès de Oui Québec en vue de la convergence des forces souverainistes pour faire face au Parti libéral de Philippe Couillard.

Comme Pierre Karl Péladeau, qu’elle cherche à remplacer, a quitté son poste pour se consacrer à ses enfants, Mme Hivon a pris soin de souligner qu’elle s’attaquerait à ce dossier de la difficile conciliation entre la politique et la vie familiale.

D’ailleurs, elle a prévenu ses partisans qu’elle consacrerait une journée par semaine à sa famille «à l’écart de cette course».

Ouellet encore discrète

Plus tôt dans la journée, celle que plusieurs pressentent comme une future candidate à la direction du Parti québécois, Martine Ouellet, a fait savoir qu’elle annoncera sa décision «dans les prochains jours».

«Je ne vois pas de presse; je ne vois pas cela comme une course contre la montre», a-t-elle répondu aux journalistes qui la questionnaient quant au moment où elle fera connaître officiellement sa décision.

Ce n’est d’ailleurs qu’il y a une semaine que M. Péladeau a annoncé sa démission, à la fois comme chef du parti et comme député de Saint-Jérôme.

Mme Ouellet a également refusé de dire si son «Plan Climat Québec 2030» constituerait la base de son futur programme électoral.

La députée péquiste de Vachon a indiqué que le dévoilement de son plan économique était déjà prévu depuis plusieurs semaines et qu’il avait été préparé en prévision du congrès national de 2017 et des congrès régionaux qui le précèdent, en septembre.

Son plan prévoit des investissements de 15 milliards $ d’ici 2030, notamment 4,5 milliards $ pour moderniser les usines, en plus d’investir plus généreusement dans l’électrification des transports.

Il doit permettre de créer d’ici cette échéance 350 000 emplois.

Mme Ouellet veut particulièrement investir davantage dans le transport en commun et électrifier 8000 autobus d’écoliers, 3000 autobus municipaux, 1 million de voitures et 150 000 camions légers.

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