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Juliette Lewis : Cœur de rockeuse

LOS ANGELES, CA - JANUARY 05: Actress Juliette Lewis performs at Linda Perry Celebration For The Song "Hands Of Love" From The Film "Freeheld" on January 5, 2016 in Los Angeles, California. (Photo by Frazer Harrison/Getty Images) Photo: Getty Images
Jeremy D. Goodwin - Metro World News

On aime Juliette Lewis pour ses nombreuses performances intenses en tant qu’actrice – du Cape Fear de Martin Scorsese à son rôle actuel dans la série Secrets and Lies. Mais elle est aussi une rockeuse dans l’âme. À la suite de la présentation au festival Tribeca, ce printemps, du documentaire Hard Lovin’ Woman de Michael Rapaport, qui se penche sur la carrière de la comédienne et chanteuse de 43 ans, cette dernière a entrepris cet été une tournée nord-américaine, la première depuis plusieurs années – son groupe Juliette and the Licks s’étant séparé puis réuni.  L’actrice sera entourée sur scène de Brad Wilk de Rage Against the Machine, de Juan Alderete de Mars Volta et de Todd Morse, ancien collaborateur des Licks, et travaille actuellement à un nouveau EP. La polyvalente artiste, qui s’arrêtera à Montréal vendredi, a parlé à Métro.

Votre extrait Hello Hero est plus dansant que votre matériel habituel. Est-ce que toutes vos nouvelles chansons sont comme ça?
En fait, le prochain extrait, une pièce intitulée Any Way You Want, est plutôt du rock and roll empreint de soul. Ce sont les deux côtés de moi – la petite rockeuse féroce, et la fille qui veut faire la fête avec tout le monde.

«Ce qu’il y a de beau avec la musique, c’est qu’en l’espace de 10 secondes, juste avec une note ou un son, on ressent quelque chose. C’est un raccourci vers les émotions.» – Juliette Lewis


Quand on parle de musique, que considérez-vous comme le succès?

Pour moi, ça commence et finit avec les concerts. Je ne travaille pas pour une maison de disque. C’est un travail que je fais parce que j’aime ça. Je travaille pour les gens, pour mon cœur, pour mon âme.

Quelles émotions différentes vous apportent la musique et le cinéma?
La musique, c’est instantané. Je peux sentir tout de suite de la frustration, de la confusion, du désir, de la joie. Je peux écrire une chanson en 10 minutes et la jouer le soir même, et sentir les gens se laisser porter par la vague avec moi. Et c’est très libérateur. On raconte une histoire dans les deux cas, mais il y a un côté insulaire au cinéma. J’adore disparaître dans les vérités émotionnelles d’une autre personne que moi. Mais la musique est MA vérité, alors que le métier d’actrice, ultimement, c’est les complexités de la nature humaine racontées à travers les histoires d’autres personnes.

Vous avez déjà dit que vous aviez écouté la musique de Jimi Hendrix tous les jours pendant le tournage de Natural Born Killers, pour vous aider à créer le personnage de Mallory. Avez-vous fait cela pour d’autres rôles?
Pour Cape Fear, j’écoutais des groupes féminins des années 1950, comme The Shirelles, The Chantells, et aussi Ella Fitzgerald et Billie Holiday. Toutes ces filles chantent au sujet du désir. Il y avait quelque chose de légèrement juvénile à cela – leurs chansons parlent de leur relation à l’amour, du désir envers un homme. Ce qu’il y a de beau avec la musique, c’est qu’en l’espace de 10 secondes, juste avec une note ou un son, on ressent quelque chose. C’est un raccourci vers les émotions.

 

Juliette Lewis
Au Théâtre Fairmount vendredi à 20 h

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