Cette semaine, Métro craque pour Machinedrum, a rather lovely thing, la deuxième bande annonce de Rogue One
Cette semaine, on craque pour… Machinedrum, a rather lovely thing, la deuxième bande annonce de Rogue One, Embrasse-moi comme tu m’aimes, À présent de Vincent Delerm, Solitudes de Matt Holubowski, Rob Lowe dans The Grinder.
1. Machinedrum
À 34 ans, Machinedrum, de son vrai nom Travis Stewart, a une multitude d’albums derrière lui, une réputation certaine, une reconnaissance estimable sur la scène électro. Mais avec Human Energy, son dernier disque sous étiquette Ninja Tune, le producteur et compositeur américain atteint de nouveaux sommets. Le fluide ensemble se veut un reflet d’une période de changement créatif pour le prolifique artiste. Changement de vie, aussi, marqué par son déménagement en Californie pour suivre la fille de ses rêves («Oooooh», on sait). Ça donne des morceaux comme Celestial Levels, sur lequel Jesse Boykins III donne de la voix et atteint de célestes niveaux, ou Spectrum Sequence, pièce saccadée qui détonne avec ses énumérations de couleurs, rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo, violet. Séquence parfaite. (Natalia Wysocka) Machinedrum se produit samedi à l’Espace Reunion dans le cadre de la soirée Turbo Crunk.
2. a rather lovely thing
Réflexion sur le temps qui passe, portée par une douce mélancolie qui s’accorde à celle des mouvements, a rather lovely thing permet de découvrir la vision tout en délicatesse du chorégraphe et interprète new-yorkais Bryan Arias. Sur scène, ils sont quatre, ils s’éloignent et se croisent, au son de l’orage qui éclate, de la pluie qui tombe. Les gestes sont tout sauf expansifs; ils sont plutôt sobres et souples, comme dans de la ouate, un rêve, un nuage. Beau. (Natalia Wysocka) À la Cinquième Salle de la Place des Arts jusqu’à samedi.
3. La deuxième bande annonce de Rogue One
La deuxième bande annonce pour Rogue One est sortie hier. Ça veut dire que décembre approche et qu’on aura un nouveau film de Star Wars à se mettre sous la dent bientôt. Sans entrer dans trop de détails (il ne faut pas gâcher tous les punchs quand même), il est confirmé que le père de notre héroïne, Jyn Erso (Felicity Jones), est engagé dans la construction de l’Étoile de la mort. Galen Erso dit agir ainsi pour protéger sa fille, mais il sera tout de même intéressant de voir s’il y aura un conflit entre les deux. On peut aussi constater à quel point la nouvelle arme de l’Empire inquiète la Rébellion. Et on voit le derrière du casque de Darth Vader. Wouhou! (Mathieu Horth Gagné)
4. Embrasse-moi comme tu m’aimes
Avec un aussi joli titre, on espérait un bon film d’André Forcier. Mission accomplie pour l’«enfant terrible du cinéma québécois». On a aimé : l’esthétique du film (que de superbes scènes!), les personnages secondaires incarnés par Antoine Bertrand, Roy Dupuis et Céline Bonnier (qui nous ont touchée ou fait bidonner), la troublante histoire d’amour entre les jumeaux Berthe et Pierre (Juliette Gosselin et Émile Schneider). On nous avait prévenue que le cinéma de Forcier était décalé. C’est unique et on a adoré! Présentement en salle. (Rachelle McDuff)
5. À présent de Vincent Delerm
Vincent Delerm a toujours eu le chic pour décrire un morceau de vie qui parle à tous avec quelques mots triés sur le volet. Le chanteur français, qui distille toujours un brin de nostalgie avec parcimonie dans ses chansons, raconte les derniers jours de son grand-père dans l’émouvante mais sobre La dernière fois que je t’ai vu, évoque «Je suis Charlie» avec le «nous sommes» de la belle pièce-titre, chante avec Benjamin Biolay avec un sourire en coin sur Les chanteurs sont tous les mêmes et enrobe ses mots d’arrangements élégants. Ce sixième disque prouve qu’à 40 ans Delerm est plus délicieux que jamais. (Jessica Émond-Ferrat)
6. Solitudes de Matt Holubowski
Imaginez-vous un doux dimanche d’automne, gris, pluvieux, tasse de thé bien chaud à la main. C’est exactement ça, l’album de Matt Holubowski. Le chanteur à la voix unique (qu’on a justement connu à La Voix!) explore un folk alternatif où la guitare acoustique prend beaucoup de place. Les textes, dont la majorité sont anglais, traitent presque tous de… solitude. Mais rassurez-vous, ce n’est rien de démoralisant, au contraire, c’est plutôt réconfortant, apaisant. Si, sur L’imposteur, Holubowski parle de sa peur de se faire dire qu’il a eu le succès facile grâce à La Voix, avec un opus aussi bien ficelé que Solitudes, il n’a aucune crainte à avoir. (Virginie Landry)
7. Rob Lowe dans The Grinder
On a découvert sur le tard la série The Grinder, désormais disponible en DVD et sur Netflix – c’est-à-dire, après qu’elle eut été annulée après une seule saison. Ce qui est dommage, parce qu’on a dévoré en rafale les épisodes de 20 minutes de cette comédie dans laquelle un acteur connu pour son rôle d’avocat à la télévision (Rob Lowe) revient chez lui avec la conviction d’avoir assez d’expérience en droit pour se joindre à la firme familiale, ce qui ne fait pas l’affaire de son frère (Fred Savage), lui-même un vrai avocat. Le rôle de l’acteur imbu de lui-même qui multiplie les effets grandiloquents sied comme un gant au charismatique Rob Lowe, qui est tout simplement hilarant. (Jessica Émond-Ferrat)
On se désole pour…
Le «Trump show»
Donald Trump a offert au monde le spectacle de l’année. Mais voilà que les accusations d’agression sexuelle pleuvent sur le showman, transformant cet illusionniste tragique en bête politique blessée à mort. Et son cirque commence à être vraiment inquiétant. Vaincu et isolé, Trump suggère que les institutions conspirent contre «sa» révolution : à l’entendre, les sondages, les élites et les médias mangent dans la même auge pour «voler» l’élection. À force de mettre le feu partout, ce pyromane risque de brûler beaucoup – à commencer par ses millions d’électeurs qui le suivent encore… (Sébastien Tanguay)