Soutenez

Drew Barrymore: Régime de zombie

Photo: Saeed Adyani/Netflix

Dans Santa Clarita Diet, l’actrice et productrice américaine Drew Barrymore surprend tout le monde avec son premier rôle dans une série télévisée à l’humour… mordant.

Dans la nouvelle série signée Netflix, elle campe Sheila, une agente immobilière californienne qui devient, du jour au lendemain, une zombie mangeuse de chair humaine. Cette nouvelle réalité chamboule la vie  paisible et heureuse de sa famille banlieusarde. Métro s’est entretenu avec l’actrice âgée de 41 ans.

Santa Clarita Diet est une série hilarante et dégoûtante à la fois. Pourquoi avoir fait une comédie d’horreur?
Je pense que la série est plutôt optimiste. Si on passe outre le sang et le vomi, on découvre une histoire remplie de bonté et d’optimisme, et une famille fonctionnelle malgré tout. C’est ce qui m’a attirée dans ce projet: le facteur émotion. Donc, le sang et tout ce qui est un peu dégueu est juste plaisant pour moi. C’est drôle parce que, pour moi, quelque chose d’épeurant, c’est plutôt voir un voisin nous espionner d’une fenêtre. Ça, ça me fait peur. J’ai une amie qui m’a dit qu’elle ne savait pas si elle pourrait passer par-dessus les éléments dégoûtants, alors je me suis mise dans la peau de mon personnage et je lui ai répondu: «Reviens-en, espèce de poltronne!»

Quelle a été la chose la plus dégueulasse que vous avez dû manger?
J’ai travaillé de très près avec l’équipe des effets spéciaux. Ses membres me donnaient toutes sortes de choses. Chaque jour, je me demandais ce qu’ils allaient me donner à bouffer. Il y avait du gâteau liquide, des pommes déshydratées ou même des jarretelles mangeables sucrées!

C’était sans gras? Parce que vous disiez que, pendant le tournage, vous vouliez perdre du poids.
Non, mais c’est ma job! J’ai mangé des aliments qui avaient beaucoup plus de calories que ce que je dois manger pour ma diète. J’ai bien aimé. Le fait de devoir me doucher après chaque journée de tournage m’a bien fait rigoler.

Santa Clarita Diet Drew Barrymore

À la suite de la première lecture du scénario, auriez-vous pensé que ça allait être comme ça? Que vous alliez devoir manger des humains?
Quand j’ai reçu le scénario, j’étais à une époque de ma vie où je refusais tous les rôles. Je voulais me concentrer sur la création et la réalisation.

Mon agent m’a harcelée pendant des mois pour que je lise le scénario. Moi, je voulais rester à la maison avec mes filles. Dès que j’ai lu la proposition, j’ai été convaincue. C’était différent et rafraîchissant. Ça m’a permis de passer à travers une période sombre de ma vie: mon divorce. Lire le scénario m’a redonné un peu de joie et m’a fait rire. Et c’était touchant en même temps. J’ai donc accepté. Sheila a pimenté ma vie. Elle m’a réveillée. Elle est géniale, je l’adore.

Comment définiriez-vous le ton de la série?
Ce n’est ni une parodie ni une satire. Ça ne se moque pas du genre zombie. Je crois sincèrement que l’idée d’avoir une zombie dans la famille est rendue de façon vraiment réaliste. Je ne peux pas jouer dans un film ou une série sur des extra­terrestres parce que je ne me sens pas interpellée par ça. Je cherche toujours de l’humanité dans les personnages que je joue.

«Oui, ça parle de zombies, mais c’est surtout une histoire sur une famille, un mariage chamboulé par une nouvelle réalité.» – Drew Barrymore, à propos de la série Santa Clarita Diet

Vous avez aimé faire de la télévision?
Ce que j’aime de la production, c’est que ça donne la possibilité de s’engager dans tout le processus de création. Ce qui était différent cette fois, c’est que Victor [Fresco, le créateur de la série] maîtrisait la situation. Il n’y avait pas de drame, de problèmes ou de marchandage.

Lorsqu’on tourne un film, on a le script entre les mains et on sait exactement ce qui nous attend au cours des prochains mois. Ce qui me rend nerveuse, c’est que, dans une série, on a chaque semaine un script différent. J’étais inquiète de ce qui allait se passer si je n’aimais pas le scénario.

Mais nos scénaristes sont si doués! J’étais toujours excitée à l’idée de savoir ce qui allait arriver à mon personnage. Et contrairement à un film, où l’on doit investir deux ans de sa vie pour un long métrage de deux heures, la télévision permet de tourner beaucoup et rapidement. J’ai bien aimé ce format et le processus créatif. C’était un rêve qui se réalisait.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.